Übel Blatt tome 16
Übel Blatt nous revient ces jours-ci neuf mois après la précédente livraison dans les publications de cette série de dark fantasy.
Résumé :
Devant les débris de l'armée de Lebellond, Köinzell révèle que les sbires en armure noire de Glenn et certaines innovations technologiques ne sont rien d'autre que le produit de la magie noire de Wischtech. Les deux derniers survivants des "Sept Héros", Glenn et Ishüdien, auraient-ils pactisé avec l'armée des ténèbres afin de consolider leur pouvoir au sein de l'Empire ? Pour les simples soldats, le moment est peut-être venu de questionner leur loyauté : à qui la doivent-ils, à l'Empire ou bien aux Héros menteurs et traîtres ? Le choix se posera aussi pour ceux que Glenn va chercher à rallier à sa cause maléfique : voilà qu'il propose à ceux qui l'intéressent une potion destinée à leur rendre jeunesse, puissance et beauté... au prix, peut-être, de leur humanité. Köinzell, qui semble désormais le seul à pouvoir s'opposer aux monstres qui gouvernent l'Empire, acceptera-t-il de transformer sa vengeance en guerre ouverte contre les forces du mal ? Acceptera-t-il de redevenir Ascheriit, le légendaire Maître de l'Epée ?
Avec les quelques révélations assez capitales - qui achèvent de ternir le blason de Glenn et des autres Héros - il devient clair qu'Übel Blatt s'engage dans un cycle final. Ne restent plus que deux des Sept Héros sur l'agenda de Köinzell et l'on a de la peine à croire qu'il ne joigne pas ses forces à celles des résistants qui vont refuser la corruption de l'Empire par Glenn. La résurrection de ce dernier semble s'éclaircir un peu : le traître Marquis a eu recours à la plus noire des magies de Wishtech pour guérir son corps et récupérer la force de sa jeunesse, au prix - sans nul doute bien sûr - de son âme, et de celles des malheureux qui le suivent par intérêt ou par conviction. Glenn apparaissait, dans le premier cycle de la série, comme un personnage presque positif - au contraire de l'anti-héros Köinzell : malgré sa trahison et sa lâcheté, sa façon de gouverner semblait noble et il s'attachait de toute évidence la fidélité de ses troupes. Face à lui, l'odieux Marquis Lebellond, beaucoup moins lisse, apparaissait comme un véritable repoussoir. Mais au fil des dernières livraisons, le curseur s'est quelque peu déplacé : voilà que Glenn apparaît à son tour comme une vraie pourriture. Et de ce fait, la croisade infernale de Köinzell prend tout son sens : le demi-elfe se bat pour une cause dont les implications se dévoilent peu à peu, sans jamais s'en détourner. Principes contre hypocrisie politique : de toute évidence, Köinzell n'est pas un simple rebelle, c'est en réalité un révolutionnaire.
A juste titre, une fois dévoilée l'imposture des Sept Héros, les ralliements commencent à se multiplier. Au noyau dur des premiers compagnons de Köinzell vont s'ajouter sans doute les premiers déçus du système : de la vengeance à la rébellion, et de la rébellion à la révolution, il n'y a sans doute rien d'autre qu'un pas. Dans ces conditions, alors que pour Köinzell/Ascheriit le combat pour la vengeance promet de se confondre avec celui qui sera nécessaire pour "terminer le travail" et la guerre contre l'armée des ténèbres, on ne voit pas comment les prochains épisodes pourraient ne pas le changer en chef de guerre. Il restera, bien sûr, à tirer toutes les conséquences de son retour contrarié - ainsi que, bien entendu, celles qui découlent de son état physique. On ne doit pas l'oublier, le demi-elfe ne doit sa survie qu'à un bricolage qui tient peut-être bien d'une forme de magie noire... Existe-t-il une issue pour ce personnage si énigmatique et si fascinant ? L'avenir et lui seul pourra le dire...
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