"C'est au début que les équilibres doivent être précis..."
Aujourd'hui, je suis entré dans la blogosphère.
En riant, mon père dit volontiers : "ce n'est pas parce que l'on a rien à dire qu'il faut se taire..." Disons que j'ai eu envie de prendre la parole ; mais pour autant, ai-je quelque chose à dire ? Et sur quoi ?
J'ai comme représentation que l'on peut être intéressant si l'on sait de quoi on parle. Or, j'ai pour ambition d'être intéressant lorsque je parle, sinon, j'aime encore mieux ne rien dire, ou mieux, ne rien avoir à dire.
On dit de la culture que c'est ce qu'il reste quand on a tout oublié. Comme je suis affecté de l'épouvantable défaut de ne jamais rien oublier, ce blog sera celui d'un inculte assumé, pour qui le mot "bibliothèque" est à comprendre presque d'une façon étymologique : "boîte à livres". Je parlerai donc surtout ici de livres, et surtout de ceux que je connais - pour la raison sus-citée : livres que je viens de lire, livres que j'ai lus, livres que j'ai découverts, livres que je dois lire. Autant préciser tout de suite que les livres, pour moi, sont surtout des guides sur les sentiers de l'imaginaire. Romans de science-fiction, romans historiques, biographies romancées à la grande rigueur... voilà quels sont mes compagnons. Inculte assumé, disais-je : les arides traités philosophiques me tombent des mains, la note de bas de page qui se prolonge et fait perdre le fil m'horripile, les interminables prologues explicatifs nécessaires à la compréhension de certaines oeuvres me font fuir. L'imagination est l'un des propres de l'homme. Pour l'un des autres, la connaissance, je trouve mon compte dans les encyclopédies catégorisées qui conviennent très bien à ma façon d'appréhender l'information utile - relire le quatrième paragraphe de ce billet.
Connaissance et imaginaire sont en réalité les deux facettes de l'information produite par la pensée. De nos jours, toutes deux s'expriment non plus par le seul écrit sur papier - invention géniale de l'humanité, assurant leur transmission dans le temps - mais aussi par le son et l'image. Il m'arrive par conséquent, toujours dans le cadre de ma quête de la distraction et du savoir, d'aller chercher sous d'autres cieux de quoi remplir le vase de mon inculture. Cinéma et musique, mais aussi questionnements socio-politiques, viendront parfois diversifier, voire peut-être enrichir, le contenu de ce blog. Les bibliothécaires d'Alexandrie, s'ils avaient connu notre ère de l'information, auraient sans nul doute enrichi leurs collections de documents audiovisuels. Auraient-ils été pour autant à la tête d'une "médiathèque" ? Non, non et non : parler de médiathèque n'est qu'un pas vers la mise à l'écart de l'écrit, alors que malgré tout le livre, riche d'une existence de quinze siècles, occupe une place irremplaçable dans la vie humaine. Ce blog est donc une boîte à livres avant d'être une boîte à images et à sons.
Ceci constitue la fin de mon préambule. La personne qui saura me situer le titre de ce billet aura droit à toute ma considération.
Commentaires
ah, le titre vient de Dune, premier opus.
merci pour la considération ;D
Ah oui, et pinailleur aussi : j'ai un peu "édité" cette phrase.
Ni ignare, ni débutant tu es. Plusieurs choses me viennent à l'esprit, mais au cas où ce billet serait suivi d'autres avatars, il vaut peut-être mieux réserver mes remarques pour de futures occasions.
Je voudrais savoir si ce premier message est l'annonciateur d'une production herbertienne régulière ou si tu n'y reviendras que par à-coup ?
Je te pose cette question, car en bon recenseur que je suis, je souhaiterais inscrire ton blog au sein de nos ressources du Dune Directory. Fais-moi savoir si tu juges l'initiative pertinente.
Au plaisir de te relire ...
L'enjeu de ma Grande Bibliothèque est surtout de coucher par écrit les impressions que mes voyages dans les mondes de l'imaginaire m'ont laissé, quels que soient ces mondes.
A bientôt !