Space Opera
Pour ma dernière participation au Summer Star Wars de Lhisbei du RSFBlog, pourquoi ne pas terminer avec un Vance, qui plus est, avec un roman portant ce titre-là ? Il est vrai que Vance est un auteur que je ne connais pas du tout, parce que je n'avais jamais ouvert l'un de ses livres auparavant...
Résumé :
Dame Isabel Grayce est une riche mécène quelque peu excentrique. Dans un futur assez proche, les voyages spatiaux permettent à la Terre de découvrir les talents de civilisations extraterrestres. La Neuvième Compagnie de Rlaru est une troupe de musiciens itinérants qui séduit les gens de la Terre. Dame Isabel, suite à l'une de leurs représentations, décide, au grand dam de son neveu Roger, de monter une expédition spatiale vers Rlaru afin de faire découvrir la musique terrienne aux semblables des musiciens de la Neuvième Compagnie... Le voyage du Phébus va bientôt démarrer. A bord, prendra part la fine fleur des musiciens de la Terre. Dame Isabel dirigera donc l'une des plus grandes, et plus coûteuses troupes musicales de tous les temps. Ainsi commence un extraordinaire voyage. Mais, entre le scepticisme de Roger, les velléités musicales de l'équipage et une mystérieuse jeune femme cherchant à faire obliquer la route du Phébus vers une planète éloignée de la destination, le cadet des soucis de la troupe ne sera pas la question fondamentale : trouveront-ils des amateurs pour leur art très terrien ?
L'une des caractéristiques de la série StarWars, c'est encore son humour. C'est là une chose que l'on a tendance à oublier dans les space-operas récents, où les personnages, à force de se coltiner avec l'extermination de l'espèce humaine et/ou la fin de la Galaxie voire de l'Univers, ne sont pas toujours de très grands comiques. Ou alors le sont-ils à cause du ridicule d'un contexte (allez lire La Saga des Sept Soleils de Kevin J. Anderson si vous avez besoin d'un bon exemple, je pense que le premier tome devrait suffire). Il faut bien dire que j'ai plutôt apprécié l'histoire qui m'a été racontée ici. Cela ne se prend pas trop au sérieux, le contenu scientifique est somme toute fort limité, mais pourtant, on y retrouve le "grand schéma" qui constitue l'épine dorsale des oeuvres majeures. Space Opera, malgré ce que j'ai envie d'appeler de la légèreté, se trouve sous-tendu par une idée : l'arrogance humaine est, bien souvent, à l'origine de tous les malentendus. Car c'est sur un malentendu que l'expédition fort peu fructueuse du Phébus est démarrée...
Bien sûr, certaines péripéties apparaissent comme quelque peu prévisibles, et le nombre d'épisodes de l'histoire est un peu faible pour que l'on puisse parler de véritable aventure. Mais l'oeuvre est si originale qu'il serait malvenu de bouder notre plaisir. Bravo ! Je n'hésiterai pas à me plonger dans d'autres Vance maintenant.
Commentaires
Essaye toi à Emphyrio qui est une petite merveille ou au Papillon des Etoiles chez ActuSF qui en quatre nouvelles présente bien les ressources de cet auteur.
Je note les références pour de prochaines récoltes. Dans l'immédiat, j'ai de quoi faire :) !