Blake et Mortimer tome 20
A la différence d'un Tintin dont Hergé a bien dit qu'en dehors de lui, point de salut, Edgar P. Jacobs, le créateur de la série Blake et Mortimer, n'a pas interdit à d'autres dessinateurs et scénaristes de poursuivre l'aventure en son absence. Si bien que depuis une quinzaine d'années (purée, déjà), nous voyons arriver de nouveaux albums avec une belle régularité. Toujours très fidèles au style graphique de la "ligne claire" si net de Jacobs. Les scénarios, quant à eux, ne sont pas toujours à la hauteur. Si certains albums sont passionnants, d'autres sont beaucoup plus décevants.
Le cycle en cours, celui des Trente Deniers de Judas, se conclut avec cet album.
L'épisode précédent avait laissé Mortimer en très fâcheuse posture, abandonné par Olrik en plein milieu de la mer, sans eau ni nourriture sur un bateau pneumatique. La fameuse chance de l'anglais lui sourit une fois de plus car un avion passe et le recueille, avec à son bord nuls autres que Blake et Jessie Wingo, agent spéciale au service des Etats-Unis (déjà rencontrée dans L'étrange Rendez-vous). Tout ce petit monde part à la recherche d'Olrik et de son commanditaire, le nazi von Stahl. Mais tout ne va pas se dérouler pour le mieux et le groupe de gentils va être dispersé. Seuls, Blake, Mortimer et Jessie vont gagner l'île de Syrenios où ils vont découvrir de précieux indices pour avancer dans leur quête...
Laquelle quête touche à sa fin, puisque les trente deniers vont être découverts au terme de l'album, comme on pouvait s'en douter. L'épisode est distrayant mais sans plus, les événements se déroulant peu à peu et les énigmes étant résolues presque aussitôt que proposées. On a un peu l'impression, non pas d'un album, mais d'une juxtaposition de pages concentrant une intrigue autonome chacune...
Et lorsque l'action s'accélère, c'est pour se retrouver dans une histoire qui respire son Indiana Jones. Avec les trente deniers à la place de l'Arche perdue. Le gros méchant trouve d'ailleurs une fin très semblable à celle des nazis à la fin du premier Indiana Jones... Mais il est vrai que l'influence était sensible depuis le début ou presque.
Un cycle en demi-teinte, par conséquent : pas mauvais, mais loin d'être passionnant. Et c'est dommage.
Commentaires
Mon arrivée sur votre blog intéressant s'est faite au hasard de mes recherches sur Blake et Mortimer, mais si vous aimez ces personnages, je me permets de vous conseiller le site d'un passionné compétent, site où j'ai trouvé pas mal de renseignements : www.marquejaune.com.
Cordialement.
Andrée
A bientôt !
La série tape en effet plutôt dans le scientifique, plus ou moins justifié (comme dans "Le Piège diabolique", par exemple)... Ici, j'ai eu un peu l'impression de lire une resucée des "Indiana Jones", les situations téléphonées en plus, tout de même.
On espère mieux pour les prochains !
Pour la Malédiction, je trouve le 1er tome assez intéressant au point de vue narration et thème, et le second tome très bien dessiné ; dommage que le scénario de ce second tome soit nul.
La prochaine aventure, vue par l'autre duo de repreneurs, se passera à Londres. Espérons...
Andrée
C'est une parodie "officielle"...on aime ou on n'aime pas ce genre, bien sûr, mais les auteurs sont sympathiques et les scénarios amusants.
Andrée