Black Butler tome 1
Là, c'est un manga sur lequel mon attention a été attirée par un martyr ancien élève de Cinquième. Connaissant mon goût très sûr pour les oeuvres destinées au jeune public, je ne pouvais que me laisser tenter...
Résumé :
Bienvenue au manoir Phantomhive ! Une maisonnée de la Grande-Bretagne victorienne où tout le personnel, à savoir quatre domestiques dont la maladresse confine à l'incompétence et surtout le très chic et très souriant majordome, Sebastian, est au service d'un adolescent taciturne, Ciel Phantomhive. Il se trouve que Ciel est le maître de maison car il est le dernier membre survivant de sa famille. Très riche, car propriétaire d'une entreprise florissante de jeux pour enfants, il est aussi l'un des "chiens de garde" de la reine, une organisation vouée à la lutte contre le crime. Ciel a des excentricités pas trop de son âge, puisqu'il se promène avec une canne (façonnée à sa taille). Un bandeau de pirate dissimule son oeil droit. Sebastian, lui, passe son temps à dissimuler toutes les catastrophes causées par les autres membres de la maisonnée. Il montre un talent assez peu ordinaire à ce jeu, à tel point que l'on croirait, parfois, qu'il dispose de pouvoirs surnaturels... La vie du manoir va être chamboulée le jour où la mafia va venir défier les "chiens de garde" de la reine. Sebastian n'est-il qu'un simple majordome ? Et quel est le lien qui l'attache à Ciel ?
Il est très clair que l'on se situe là dans un manga jeune public. D'abord à cause de l'âge du protagoniste principal. Ensuite aussi à cause du trait, parfois déformé à outrance et pourtant toujours aussi sûr. Enfin à cause des traits d'humour parfois un peu, disons, enfantins. Dans l'ensemble, cela se laisse lire sans souffrance, pourtant, et je pense que ce divertissement devrait plaire aux jeunes lecteurs qui acceptent les univers de fantasy quelque peu loufoques.
Et pourtant.
L'univers de Black Butler est empreint d'une noirceur sous-jacente, que l'on détecte à des allusions de certains personnages, qui montrent que dans ce monde aussi sucré que les gâteaux préparés par Sebastian, il y a quelque chose de pourri et de bien puant. Le chef de la mafia, lorsqu'il parvient à enlever Ciel, n'envisage-t-il pas de le vendre "à un pervers" ? Quant à l'intervention du personnage historique de Jack l'Eventreur, elle est elle aussi très dérangeante, l'Eventreur n'étant autre... qu'une femme, en fin de compte, une femme haïssant les femmes suite à un traumatisme. Dans ces conditions, le moins troublant de cette histoire est encore la relation de Ciel et de Sebastian, à l'esthétique presque homo-érotisante : chef de maison/domestique aux yeux de tous, maître/esclave quand il le faut... Et peu importe que Sebastian soit un "diable de majordome", comme il ne cesse de le répéter.
Un manga jeune public, mais dont le contenu peut se lire à deux niveaux. J'ai eu raison de ne pas rester à côté de ça, même si je ne sais pas si je vais conduire une lecture systématique de cette série...
Commentaires
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Kaitho