Jour J tome 5 : Qui a tué le Président ?
La série uchronique des BD Jour J se poursuit avec un cinquième tome qui visite à nouveau les années 1970, comme le premier...
Résumé :
1973. Aux Etats-Unis, le Président élu contre Kennedy en 1960 a fait modifier la Constitution pour briguer de nouveaux mandats au-delà du deuxième, faisant sombrer le pays dans un régime de plus en plus autoritaire et de moins en moins démocratique. A l'extérieur, la guerre du Viêt-Nam s'éternise. Malgré l'intensification des opérations armées contre le Nord, et l'envoi de Hell's Angels changés en chiens de guerre, le conflit s'enlise et devient de plus en plus atroce. French est un Hell's Angel engagé au Viêt-Nam. Il doit son surnom à l'origine de son père, un alsacien qui a combattu sous l'uniforme des SS pendant la Seconde Guerre Mondiale... Responsable de l'assassinat d'un officier qu'il jugeait inepte, il est jeté en prison sans espoir de libération. Or, voilà qu'on le fait sortir : des gens ont une mission pour lui... Car dans le même temps, pour mettre un point final au conflit, l'administration présidentielle envisage rien de moins que la stérilisation nucléaire de la frontière entre la Chine et le Nord-Viêt-Nam ! La Troisième Guerre Mondiale pourra-t-elle être évitée ?
Autant les autres albums apparaissaient presque "légers", celui-ci est sombre, voire sinistre. Le monde qui est représenté ici est limite glauque, et servi par un trait soigné, parfois presque caricatural et pourtant toujours juste. Les séquences américaines et viêt-namiennes sont tout aussi convaincantes les unes que les autres et l'on se laisse prendre à cette histoire de fils de "malgré-nous" devenu Hell's Angel et impliqué dans la politique de l'ombre.
Assez peu de personnages historiques apparaissent dans cette histoire, en fait. L'arrière-plan est décrit en petites touches qui donnent une impression de familiarité : on comprend que Cuba, quelque part entre 1960 et 1973, a été reprise par Batista, sans doute aidé par le gouvernement américain. Et à l'ambiance générale, on se dit que ce monde va mal. En fin de compte, alors que la soif de pouvoir dévorante du Président conduit le monde au bord de l'abîme, le flux historique sera rétabli par un de ces "pions" avec lesquels jouent les puissants... Une intéressante mise en perspective pour cet album, que j'ai beaucoup apprécié !
Lire aussi l'avis de Efelle.
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