Les cinq Saisons d'Ys : Ys au Printemps

J'ai continué ma lecture de la pentalogie de Martial Caroff, Les cinq Saisons d'Ys, avec ce troisième roman, ou saison. Petit rappel si vous avez manqué les épisodes précédents : l'auteur part du postulat uchronique selon lequel la ville pour nous mythique d'Ys aurait été reconstruite après sa destruction et aurait perduré, après maints événements, jusqu'à l'époque actuelle...

Résumé :
L'Automne d'Ys avait été sanglant. L'Hiver avait permis de mettre au jour d'inestimables documents éclairant les premières décennies de la ville d'Ys reconstruite, celles où l'Histoire se mêle au mythe. Le Printemps est là, et voilà que Quentin et Bruno sont de nouveau confrontés à une énigme associée à une macabre découverte. Le cadavre de Briend, un universitaire de l'IRLCD, porté disparu depuis des jours et des jours, est retrouvé par hasard dans un caveau dont tous ignoraient l'existence, aux portes d'Ys même. Dans ce caveau, se trouve aussi et surtout la tombe d'un certain saint Mélar, apparenté au fameux roi Gradlon, le fondateur de la première ville d'Ys. Des gravures murales intriguent Quentin et Bruno : y aurait-il d'autres découvertes à faire dans la région ? Par ailleurs, des objets précieux semblent avoir été retirés de la tombe du saint... L'assassin de Briend serait-il sur la piste d'un trésor ? Une fois de plus, mythe et Histoire vont s'entremêler pour éclaircir le passé d'Ys...
Les personnages sont désormais bien campés dans leurs rôles respectifs et c'est un plaisir de les retrouver, assistés par de nouveaux venus. Je retiens en particulier le personnage de Lola Marcel que j'espère avoir l'occasion de revoir dans ce qui me reste à lire de cette pentalogie... C'est aussi la deuxième fois où l'enquête s'évade un moment à l'extérieur d'Ys et de la Bretagne, puisqu'une partie du trésor se trouve dans le Pas-de-Calais, invasions normandes obligent... où l'on va découvrir que les saints, eux aussi, peuvent être connus sous plusieurs noms. La langue de l'auteur est toujours aussi maîtrisée, bourrée de trouvailles et, je reste là-dessus, savoureuse.

Le jeu de piste avec le passé auquel s'adonnent les personnages est lui aussi prenant. On retrouve ici un procédé que l'auteur utilisait aussi dans son roman de SF Antarctique, à savoir, une enquête fondée sur l'analyse comparative de dessins et de cartes. Dessins qui peuvent être trompeurs : moi aussi, j'ai cru un moment que le "pourceau souriant à cinq pattes" était une bestiole... Mais à vrai dire, je penchais plus pour un quelconque invertébré que pour autre chose... Ne pas hésiter à regarder souvent le plan d'Ys, car c'est à ce genre de détails que l'on se rend compte que la ville mythique est, elle aussi, un personnage à part entière de la série. Tout comme le climat même si, au passage, il ne m'a pas semblé aussi marqué que dans les deux autres saisons.

Encore une fois, une bonne impression. Je me demande bien où l'on va en arriver en Eté...
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