Les cinq Saisons d'Ys : Ys en Eté

Une année à Ys, la ville contemporaine uchronique imaginée par Martial Caroff, se conclut par l'Eté, quatrième et dernière saison en attendant l'ultime volet de la pentalogie, titré Hors-Saison...

Résumé :
Deux mois et demi ont passé depuis les événements du Printemps d'Ys, quand les deux acolytes Bruno et Quentin ont mis au jour (aidés un peu par une équipe de scientifiques et de littéraires, tout de même) les stèles de Montreuil sur Mer, évacuées d'Ys pendant les raids vikings. Depuis, la chaleur et les longs jours de l'Eté sont arrivés, avec quelques changements dans la ville gagnée sur la mer... Bruno s'est fait très rare, éloigné par son travail, et son collègue policier Jacky le trouve distant. Par ailleurs, une grève des conducteurs de bus perturbe l'accès à Ys au moment où les autorités s'apprêtent, sous le regard de la presse, à ouvrir la Grande Bibliothèque Lithique, écrin des stèles de Montreuil. Ys est presque coupée du monde au moment où elle grouille d'une population gonflée, entre autres, par la masse des journalistes. Ces derniers ne sont pas les seuls à s'être installés en ville : d'autres personnages, très inquiétants, semblent comploter quelque chose... Qu'est-ce qui se trame à Ys en cette orageuse fin de Juillet ?
Sur son site personnel, Martial Caroff évoque un renouvellement sur la page consacrée à Ys en Eté. Il semble que certains lecteurs n'aient guère apprécié cette quatrième saison. De mon côté, j'ai perçu en effet un net changement de ton et de vision dans la narration : après des enquêtes "historiques", c'est à une secte que Bruno et Quentin vont avoir affaire, un groupuscule dirigé par un gourou bien gelé, comme il se doit, dont le livre sacré n'est autre que la Conjuration de Catilina et qui pratique la communion sexuelle sous l'emprise de la drogue. Mais comme on est à Ys, le gourou invoque tout de même le passé mythique, ou mythologique de la ville submergée deux fois, pour annoncer rien de moins qu'une troisième submersion, faisant ainsi le lien avec la première saison...

J'ai de mon côté volontiers goûté à ce renouvellement de l'intrigue, même si je suis resté un peu sur ma faim au sujet de Bruno, le flic asocial, au sujet duquel j'espérais en apprendre un peu plus. Comme toujours, la langue est efficace et savoureuse, venant à point soutenir une intrigue peut-être moins passionnante que celles des trois autres saisons, mais toujours aussi valable, ça, c'est certain. J'attends avec une certaine impatience de boucler la pentalogie par le dernier volet, dont la critique devrait venir dans quelques jours... Une fois de plus, bravo !

Commentaires

El Jc a dit…
A te lire ainsi, je pense craquer pour l'omnibus. Curieux de voir en fait comment l'auteur s'est approprié cette légende.