Bifrost numéro 61
Voici ma chronique du numéro 61 de la revue Bifrost que je lis depuis maintenant près d'un an. Au menu de ce numéro :
- Dans la rubrique Interstyles, deux nouvelles. L'Île de Peter Watts, un space-opera de la tendance hard-scientifique : tout est dit, sauf le "j'ai adoré" de rigueur, car c'est excellent. Le Paradoxe de Grinn de Thierry Di Rollo, histoire d'un lointain futur avec un immortel plein de morgue et inhumain à qui un simple être humain va enseigner la peur : assez original, et divertissant.
- La rubrique Ballades sur l'Arc et ses presque cinquante pages de critiques se conclut par un entretien de Xavier Mauméjan avec Pierre Cassou-Noguès. Des critiques, je retiens que les gars de Bifrost (en l'occurrence, Laurent Leleu) n'ont pas aimé beaucoup plus que moi le désastreux et très dispensable Sens interdit (qui gagnerait à l'être, interdit). L'entretien tourne autour des relations entre philosophie et science-fiction, une série de questions/réponses plutôt intéressante, même si j'ai trouvé dommage de ne pas y voir nommer Dune et Frank Herbert. Toujours mes manies.
- La rubrique Au travers du Prisme, sur les perspectives de la SF. Il s'agit d'un long article de Claude Ecken soutenu par pas moins de six entretiens avec des grands noms de la SF française (ou francophone), à commencer par Gérard Klein. J'avoue que je n'ai pas pris le temps de lire ces articles de fond, pour (sans nul doute et encore une fois) de très mauvaises raisons.
- La rubrique scientifiction de Roland Lehoucq, autour des matériaux fictifs décrits en SFF. Du mithril au neutronium en passant par la glace-9, RL construit une systématique autour de leurs propriétés physiques fictives... et de leurs apparitions science-fictives. Un article à la fois distrayant et instructif, à ne pas manquer.
- Enfin, dans la rubrique Infodéfonce et Vracanews, je retiens surtout l'article sur les Razzies 2011 qui a déclenché un mini-scandale dans le PLIF (Paysage des Littératures de l'Imaginaire Francophone, l'expression et l'acronyme sont de moi, vous êtes libres de les utiliser selon les termes de la licence GNU). J'en avais discuté au Salon de l'Imaginaire de Nogent-sur-Oise avec Isabelle Wenta. Lecture faite, je trouve que l'exercice est dans la lignée de l'humour style Hara Kiri : bête et méchant. Comme chez Hara Kiri, c'est assumé voire même revendiqué. A partir de là, était-ce plus piquant que les années précédentes, ou l'esprit moins rigolard ? Je ne saurais me prononcer.
Ainsi qu'on le dit parfois, une bonne livraison. A bientôt pour la chronique du numéro 62 !
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