Kookaburra tome 1
Une série de BD de space-opera tout à fait divertissante, avec une (petite) touche d'heroic-fantasy et d'anciens mythes, ce qui ne gâche rien à l'affaire.
Résumé :
Les Dakoïds sont l'une des trois grandes puissances de l'espace connu. Mais à la différence des Terriens et des Amazones, qui se sont emparés d'immenses secteurs de la Galaxie, les Dakoïds, eux, restent cantonnés sur leur planète d'origine, et utilisent leur puissance militaire à interdire toute intrusion chez eux. Quand ils font des raids sur les systèmes stellaires voisins, c'est pour du pillage, et ils ne font pas de prisonniers. Sauf dans un cas très particulier : ils viennent d'enlever le dernier des chevaliers-sorciers, une race extraterrestre mystique. Or, les Terriens souhaitent à tout prix entrer en contact avec lui. C'est suffisant pour envoyer Dragan, le space-sniper, et son acolyte Skull, en mission d'infiltration sur planète Dakoï... Pourquoi la Terre veut-elle récupérer le dernier des chevaliers-sorciers ? Pourquoi, éparpillés dans le Secteur Terrien, des enfants se mettent-ils à entendre des voix ?
Pour faire un bon space-opera, il faut des vaisseaux spatiaux, des planètes, des extraterrestres, un enjeu d'envergure galactique... Il faut aussi, dans la mesure du possible, définir des cultures variées (pour l'exotisme) et des technologies surprenantes (pour satisfaire au "S" que l'on trouve dans "SF"). Mais surtout, il vaut mieux avoir un héros avec un grand H (non, pas une grande hache, là, ça serait plutôt dans les histoires d'heroic-fantasy, et encore, pas toutes). Dragan est à mon sens un très bel exemplaire dans le genre. Space-sniper (c'est-à-dire, soldat d'élite), borgne (comme Albator même s'il n'est pas balafré), beau gosse (un peu), pas trop tête à claques (ahhhh, ça rafraîchit) et accompagné par une théorie de personnages principaux que vous n'avez pas les regarder sur la couverture pour savoir à quoi vous en tenir. Il y a Skull, son premier acolyte, le seul qui soit sorti vivant de la planète Dakoï éponyme (quoiqu'avec d'affreuses mutilations). Il y a Taman-Khâ qui, bien que très humaine dans son apparence, est au service d'une puissance ennemie du Secteur Terrien. Il y a enfin le mystérieux chevalier-sorcier à tête de chien, que les Dakoïds retiennent prisonnier car il est le seul à pouvoir traduire un "appel des étoiles" capté par toutes les civilisations de l'espace connu...
Même si les Terriens et les Amazones semblent à couteaux tirés, la menace principale qui pèse sur la Galaxie ne vient pourtant pas de la confrontation entre ces deux puissances impérialistes. D'autres factions agissent en sous-main et recherchent les "enfants de la prophétie". En particulier, l'impératrice de Callystès, une petite communauté de mondes rattachée depuis peu au Secteur Terrien, semble chercher à manipuler tout et tout le monde, à commencer par son propre fils, pour qui elle exerce la régence, et qui entend des "voix". Les différents passages se succèdent en dévoilant peu à peu un univers baroque et complexe. On se laisse prendre à cette histoire et l'on a envie de savoir où, au juste, on est en train de se laisser emmener.
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