Le Fléau des Dieux tome 2
J'ai déjà parlé ici de Morituri te salutant, premier tome de la série Le Fléau des Dieux de Valérie Mangin. Ceci en est le deuxième tome.
Résumé :
Aetia, effondrée à la nouvelle que les Huns ont ravagé sa planète natale, n'est plus capable de prononcer le moindre mot. Attila, devenu roi-prêtre des Huns, lance toutes ses forces sur les planètes sans défense de l'Orbis. Les Huns, en effet, disposent d'un secret leur permettrant de toujours prendre les légions de vitesse... Envoyée sur Smirnium dans l'espoir de l'arracher à son mutisme, accompagnée par le Hun Ebarse, Aetia découvre que de sa famille, seuls son père Aetius et sa mère survivent. Des milliards d'habitants de Smirnium, les quelques dizaines de milliers qui ont survécu à l'assaut des Huns se terrent dans les ruines et ont nommé Aetius gouverneur. A peine débarquée, voilà qu'Aetia est capturée ainsi que soupçonnée d'avoir livré les coordonnées de Smirnium aux Huns afin d'acheter sa survie... Doit-elle espérer un nouvel assaut d'Attila cependant que les survivants, pour se venger, préparent son exécution ?
Valérie Mangin est littéraire et passionnée de SF. Deux champs d'intérêts qui la portent, d'une façon assez naturelle, vers l'épopée teintée de tragédie. Dans cet épisode, on apprend pourquoi Smirnium, la planète d'Aetia, est envahie et pillée par les Huns alors que ceux-ci en ignorent les coordonnées spatiales (comme celles des autres planètes de l'Orbis romain galactique, en fait), et la raison en est toute empreinte, en effet, de tragédie.
Dans cet univers où Aetia se voit soudain adorée par les Huns comme l'incarnation de leur déesse Kerka, le jeune Attila, de son côté, cherche à réaliser ce qu'il considère être comme son destin, à savoir faire s'effondrer la civilisation romaine qu'il exècre et qu'il considère faible. Cette histoire d'une opposition entre nature et culture (Aetia se refusant à être la violente déesse Kerka) est imprégnée de fantastique et de mystère, les Huns étant trop rapides pour que les préfets des légions romaines parviennent à les arrêter dans l'espace, et Aetia elle-même se révélant à maintes reprise invulnérable aux coups portés... Certains mystères sont cependant éclaircis vers la fin, alors qu'Aetia, sous le déguisement de son père, choisit d'aller plaider sa cause à Ravenne, auprès de l'Empereur Valentinien, afin d'obtenir le contrôle des légions et donc de vaincre Attila de la façon qui lui sera la plus douloureuse : par un ennemi qu'il considère comme inférieur.
Il s'agit, là encore, d'une BD de space-opera empreinte d'influences et de symboles très variés. Mais cette fois-ci, on est sur un terrain moins mouvant - et bien plus distrayant. A suivre !
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