Les Technopères tome 7
Ceci est l'avant-dernier tome de la série de space-opera cyberpunk Les Technopères.
Résumé :
Albino est devenu Technopère suprême après avoir accepté l'onction des trois serpents maléfiques à l'origine de la secte pan-techno. En secret, il continue à remplir sa mission : la Zombra, cette entité souhaitant éteindre tous les soleils de la Galaxie, doit être vaincue, et Hataan, l'anti-archange qui contrôle toute la secte pan-techno, doit être éliminé lui aussi. Percevant que la société humaine est elle-même trop corrompue pour être soignée, Albino choisit de concevoir le "jeu parfait", grâce auquel il pourra sélectionner les candidats pour l'exil vers la galaxie promise...
Cet épisode a ceci de particulier qu'il raconte, entre autres, la victoire d'Albino sur les technopères corrompus, c'est-à-dire, l'un des deux buts prévus au départ, le deuxième étant l'exil vers la galaxie promise. Malgré la trouvaille scénaristique permettant de montrer la victoire finale d'Albino sur les trois serpents maléfiques avant leur première confrontation (merveille du retour en arrière), on comprend bien que dans le propos des auteurs, peu importe ce qu'il se passe dans la société corrompue par Zombra. Ce qui compte, c'est la "galaxie promise" et la "nouvelle société" qu'Albino et ses disciples (et sa famille, aussi) s'apprêtent à construire. Tout le reste, somme toute, est secondaire.
Cela peut sembler annexe, mais cela en dit très long et apporte un nouvel éclairage quant aux symboles placés un peu partout dans cet épisode. La débauche biblique commence dès le départ avec cette muraille d'astéroïdes qu'Albino va devoir partager devant le vaisseau avant de la refermer sur les engins de guerre à leur trousses. Albino endosse donc son rôle de "paléo-Moïse" avec une belle détermination. La métaphore se poursuit ensuite jusqu'à la nausée, ou presque. En fin de compte, le space-opera cyberpunk devient de moins en moins space, de moins en moins cyberpunk. La palme revient sans nul doute à la fameuse Céleste qui intrigue depuis la couverture, et qui apparaît pendant quatre pages tout au plus. Permettant au passage aux auteurs de se livrer à une belle contradiction interne : on savait, depuis le deuxième tome, qu'Albino n'avait jamais pris femme. Quant à cette histoire de "jeu parfait", c'est une illustration si creuse du principe selon lequel "le voyage est plus important que sa destination" que je ne vois aucun besoin de la commenter plus loin...
En fin de compte, et jusque là, il s'agit à mon sens du plus mauvais épisode de la série.
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