L'Exilé de Gandahar

Le Cycle de Gandahar comprend plusieurs oeuvres jeune public dont celui-ci, à ma connaissance, est la dernière parue en date.
Résumé :
Une épave, au fond d'une baie peu profonde, est le point de départ d'une nouvelle aventure pour Sylvin Lanvère, chevalier-servant de la reine Myrne Ambisextra. Parti en reconnaissance, il découvre qu'elle est au fond des eaux depuis une trentaine d'années... mais qu'il s'agit d'un ancien vaisseau spatial, du genre de ceux qui ont amené les colons humains sur Tridan. Alors qu'il l'explore, le vaisseau décolle et l'amène sur une Terre malade, de plus en plus désertique, ravagée par de terribles tempêtes. Pire encore, il semble que le vaisseau lui ait fait traverser l'espace et l'ait ramené dans le passé ! Sylvin pourra-t-il revenir à Gandahar ?
Sylvin Lanvère avait déjà visité la Terre dans une nouvelle présentée à la suite du premier Gandahar. Andrevon nous montrait déjà une planète exsangue, dont l'écosystème comme la société apparaissaient malades voire mourantes. L'intervention de Sylvin à travers le temps (assisté en cela par le Métamorphe) permettait de secouer les deux et de favoriser, à terme, la colonisation de Tridan. Ici, c'est un peu par hasard que Sylvin est envoyé sur Terre et dans le passé, à trois mille ans de distance de sa propre vie... Et pour le coup, on voit mal comment l'aventure qu'il y vit peut s'intégrer dans le reste du Cycle. A vrai dire, les différentes phases de l'histoire semblent fort peu liées, Sylvin voyageant de lieu en lieu sans trop s'attarder, sans trop s'interroger, sans trop agir, son seul but étant (mais on peut le comprendre) de revenir sur Tridan et dans le futur. Le chevalier-servant nous avait cependant habitués à bien mieux. On aurait pu s'attendre à le voir prendre la direction d'une rébellion des Navajos et des opprimés contre un système mortifère. Quitte à nous perdre dans un paradoxe temporel final, n'aurait-il pas mieux valu à ce compte-là en faire le fondateur d'un royaume de Gandahar-bis mais sur Terre ?
Je ressors un peu déçu de cette lecture, qui me semble conclure bien mal un cycle jeune public pourtant prometteur.

Commentaires

Gromovar a dit…
Il est vraimnt bien cet article.