The Dune Storybook
Le Dune de Frank Herbert, en tant que chef-d'oeuvre de la SF,a éveillé bien des velléités d'adaptation (à commencer par celle d'Alexandro Jodorowski). Néanmoins, le premier film dunien (et pour l'instant, le seul) jamais sorti sur les écrans fut celui de David Lynch. D'autres que moi maîtrisent bien mieux l'histoire mouvementée de cette production qui, paraît-il, a été saccagée par taillages dans le vif (et au vu des nombreuses scènes coupées que l'on retrouve ici ou là sur le Net, je veux bien le croire). Il n'empêche que cette sortie a été accompagnée d'un important merchandising et en particulier, d'une novélisation par Joan D. Vinge, l'un de mes auteurs de prédilection. Grâce à la gentillesse de Lampadas_Library (aka. ASKARIS) que je salue bien bas en cette occasion, je dispose d'un exemplaire de The Dune Storybook.
Résumé :
Paul Atréides est l'héritier d'une famille noble de l'Empire Galactique. Son père, le Duc Leto, va recevoir en apanage la planète Arrakis, dont l'immense désert est le seul endroit de l'univers où l'on trouve l'épice, une substance très précieuse. Il se trouve qu'Arrakis appartenait jusqu'alors à une famille ennemie des Atréides, celle des Harkonnen : l'Empereur Shaddam IV, inquiet de la puissance grandissante du père de Paul, a décidé d'assister les Harkonnen dans un complot visant à éliminer les Atréides sur Arrakis. L'entraînement spécial reçu par Paul lui suffira-t-il à survivre aux périls d'Arrakis, la planète des sables ?
L'exercice de la novélisation m'apparaît comme à la fois simple et difficile. Simple, parce que le travail d'imagination est réduit au minimum. Difficile, car il s'agit de rendre des impressions visuelles en impressions écrites. A ce petit jeu, compliqué par le fait que le film est lui-même l'adaptation d'un roman, Joan D. Vinge s'en est tirée d'une façon fort moyenne malgré des efforts semble-t-il importants. La trame de l'histoire (version Lynch, avec modules étranges et tout le tralala) est bien respectée. Certains détails peu compréhensibles sont explicités. L'auteure invente par ailleurs un combat de pouvoirs mentaux entre Paul et un Navigateur haut placé dans la hiérarchie de la Guilde. Malgré tout, c'est rapide, très rapide, pour ne pas dire survolé. Impression renforcée par l'apparente maigreur du livre (aussi épais qu'une BD franco-belge) dans lequel c'est écrit assez gros, avec en plus des illustrations (photos du film de Lynch) assez nombreuses...
J'aurais attendu mieux d'une novélisation de Joan D. Vinge. Mais cela reste un "troisième premier voyage" vers Arrakis bienvenu. On y perçoit certains thèmes herbertiens tels que la nécessité de l'évolution de l'espèce. Et les passages les plus impressionnants du roman, et du film, restent malgré tout assez bien retranscrits. A tenter si vous parvenez à mettre la main dessus (par contre, je ne crois pas qu'il en existe une édition en français...).
J'aurais attendu mieux d'une novélisation de Joan D. Vinge. Mais cela reste un "troisième premier voyage" vers Arrakis bienvenu. On y perçoit certains thèmes herbertiens tels que la nécessité de l'évolution de l'espèce. Et les passages les plus impressionnants du roman, et du film, restent malgré tout assez bien retranscrits. A tenter si vous parvenez à mettre la main dessus (par contre, je ne crois pas qu'il en existe une édition en français...).
Commentaires
Par contre, ce bouquin a un petit côté vintage du plus bel effet.
A.C.
@ionah : preuve s'il en fallait une qu'Aska est quelqu'un de très généreux. Je n'en ai jamais douté.
je dirai qu'elle réinterprète un passage du livre.
"First we must discuss this," the tall Guildsman said. "We cannot just --" "Do it!" Paul barked. "The power to destroy a thing is the absolute control over it. You've agreed I have that power. We are not here to discuss or to negotiate or to compromise. You will obey my orders or suffer the immediate consequences!"
"He means it," the shorter Guildsman said. And Paul saw the fear grip them. Slowly the two crossed to the Fremen communications equipment.
Du~Pr. 11, 150-151
la grosse déception de ce 'storybook' reste l'extrême inégalité dans le choix et les qualités des images insérées. Les photos imprimées sur double-pages sont infâmes.