Kookaburra tome 6

Après un cinquième tome en demi-teinte assez nette car peu compréhensible, voici le début d'un nouveau cycle dans la série de space-op' Kookaburra.

Résumé :
Dragan Preko a survécu à la fin de l'Univers, contre toute attente. Le voilà maintenant paumé dans un nouvel univers, avec quelques souvenirs en moins dans la tête et quelques jolies filles en plus dans son plumard. Il aimerait bien savoir au juste ce qui s'est passé après que le chevalier-sorcier soit devenu le Kookaburra, là-bas dans Terradoes. Hélas, à part le fait que ses compagnons de fiesta y soient restés, il ne parvient pas à s'en souvenir. Pendant ce temps, quelque part dans le vaste univers, une tribu paisible d'hommes-singes à poil bleu turquoise coule une vie à peu près tranquille dans un enclos. Leurs enfants doivent passer par une initiation où les dieux fondateurs de leur communauté leur montrent le monde tel qu'il l'est. Mais l'un d'entre eux se révolte contre les lois terribles de leur théocratie...
L'intrigue de cet épisode se partage entre deux points de vue. Il y a d'abord celui de Dragan Preko, sorti de Terradoes et de la destruction de son univers par on ne sait quel hasard cosmique. On retrouve donc un space-sniper quelque peu différent et qui semble être devenu quelqu'un de célèbre (mais pas dans le bon sens du terme) à tel point qu'il cherche à se cacher sous un faux nom. L'autre point de vue est celui d'un extraterrestre humanoïde reclus, avec son peuple, dans un véritable enclos où leur culture s'est orientée vers le mysticisme, et surtout la crainte qu'ils éprouvent pour de mystérieux daemonarques. Leur couleur bleue les rapprocherait volontiers des Naavis si cet album n'était pas si antérieur au film de Cameron. Au lieu de cela, le lecteur taquin pensera sans doute aux Schtroumpfs (et il ne sera sans doute pas le seul).

Si vous espérez comprendre le précédent album, je suis au regret de vous informer que ce n'est pas avec celui-ci que vous y parviendrez. Certes, les enfants-dieux y apparaissent mais c'est juste en passant, et ils ne sont alors presque rien d'autre que des guest-stars. Tout au plus l'une d'entre eux a-t-elle une espèce d'affinité avec l'un des Schtroumpfs géants à quatre oreilles et à longue queue. J'ai beaucoup souri, aussi, en remarquant que le soin pris par le dessinateur à représenter ces personnages nus mais de telle sorte que l'on ne voie rien qui puisse heurter la morale. A croire que l'on est encore à la Renaissance où les peintres parvenaient à transformer, dans leurs croûtes, l'art du cache-sexe en manifestation de troubles obsessionnels du comportement. Et quant à l'histoire de Dragan Preko, elle est très laissée de côté. De toute façon, le pauvre hère ne se souvient de pas grand-chose de son excursion du mauvais côté de la fin de l'Univers, sinon que le chevalier-sorcier Kubilaï Khaa les a tous bien niqués. Oui, bon. De toute façon, un alien à tête de chien, moi j'aurais pas eu confiance. A la base.

On m'objectera qu'il s'agit d'un nouveau cycle et qu'il faut donc un nouveau tome d'exposition. Oui-i-i-i. On me dira que la série étant reprise par une autre équipe, ça ne peut pas être la même chose que le début. No-o-o-on. Je me contenterai de répondre que le respect du lecteur n'est peut-être pas une chose à évacuer si vite. Voyez-vous, moi, j'aime bien comprendre. Et donc, ma position est la suivante : ou on fait une vraie conclusion pour le premier cycle avant de commencer le deuxième, ou on repart sur un deuxième cycle en prise plus directe sur le premier, mais quoi qu'il en soit, on ne torche pas une conclusion pas conclusive pour un cycle avant d'en attaquer un nouveau.

Parce que moi, j'appelle ça un travail ni fait ni à faire.

Commentaires

Efelle a dit…
Question trait ça tranche. Ta chronique me rappelle pourquoi je ne suis plus Crisse : les séries trainent en longueur et sont abandonnées...
Anudar a dit…
Il n'y a rien qui m'horripile plus que de ne pas savoir la fin d'une histoire. Quand j'étais gosse et que je manquais le dernier épisode d'une série de dessin animé, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi. Mais maintenant que je suis adulte et que je m'intéresse aux livres et aux BDs, je trouve que ça peut s'apparenter à du foutage de gueule.
XL a dit…
moi je n'ai jamais compris grand chose à cette série, j'ai lu ton commentaire en espérant que tu allais m'éclairer...