Les Reliques de la Mort - deuxième partie
Il y a quelques mois, je présentais ici ma critique de la première partie du dernier film Harry Potter. Pourquoi ce film a-t-il été diffusé en deux parties sorties à plus de six mois de distance ? Cela permet, outre de faire payer deux fois les spectateurs et les futurs acheteurs de DVD, de bénéficier d'un temps fictionnel deux fois plus long. Or, à la lecture du livre dont le film est tiré, on se rend compte que ce dernier volet, en s'affranchissant des passages "obligés" de la série (matches de quidditch, par exemple), gagne une complexité nouvelle et rend très difficile une réduction de son intrigue. Au contraire des autres livres où il était possible (voire peut-être souhaitable, dans certains cas) de prendre des raccourcis dans l'adaptation, Harry Potter et les Reliques de la Mort possède une véritable densité rendant impossible, ou presque, les coupes à la serpe. C'est pourquoi je pense que pour une fois, le choix fait par les gens responsables de l'adaptation était plutôt intelligent.
Je suis allé le voir au cinéma quelques jours après sa sortie, en compagnie de ma fidèle acolyte ès films pour le jeune public, et je profite par conséquent de l'occasion pour la saluer bien bas.
Harry et ses amis, aidés par Dobby, ont réussi à s'échapper du manoir des Malfoy. Hélas, l'elfe de maison y a laissé la vie. Après avoir enterré Dobby sur une plage, Harry fait le point quant à la situation. Même si Ron, Hermione et lui ont réussi à détruire un Horcruxe, il en reste encore trois. Ils ne sont cependant pas sans indices : il semblerait que l'un d'entre eux soit dissimulé à Gringotts, dans le coffre de la famille Lestrange, alliée de Voldemort. Harry va donc devoir trouver un moyen d'infiltrer la banque des sorciers alors qu'elle est réputée pour être impossible à cambrioler... Dans le même temps, Voldemort a mis la main sur la baguette de sureau de Dumbledore - une baguette que l'on dit capable de rendre le sorcier qui la porte invicible... Harry va-t-il pouvoir détruire les Horcruxes avant que Voldemort ne se rende compte que son ennemi est en train de supprimer une par une les objets qui le rendent immortel ? Et même s'il y arrive, pourra-t-il ensuite vaincre un Voldemort en possession d'une baguette aussi puissante ?
Après une première partie contemplative voire même lente, ce qui correspondait bien aux besoins du texte original, on pouvait s'attendre à une deuxième partie très dynamique, pour ne pas dire tendant vers le genre "bruit et fureur". Il faut bien se dire que l'on n'est pas déçu de ce côté-là. En fait, le film est constitué de séquences d'action rassemblées par de courts moments de repos. Entre le cambriolage de Gringotts et la fin de la bataille de Poudlard, les personnages ne prennent pas de repos et cela veut dire que le temps fictionnel, en réalité, ne recouvre que vingt-quatre heures, contre environ huit mois pour la première partie. Simple calcul qui montre bien le "déséquilibre" entre les deux moitiés du film. Car il s'agit bien là d'un seul et même film. Impossible de trancher quoi que ce soit dans l'une ou l'autre des deux parties, car la compréhension en serait aussitôt affectée. Le lecteur enthousiaste bénéficie donc, pour une fois, d'une adaptation très fidèle (c'était le cas pour les deux premiers films de la série mais il est vrai que c'était plus facile, à l'époque).
C'est aussi un plaisir de revoir enfin Lord Voldemort, le gros méchant de toute la série. J'ai déjà eu l'occasion de dire quelque part que les choix graphiques, dans l'adaptation, me semblent parfaits. Il a une vraie sale tête de méchant. Par ailleurs, sa voix (aussi bien dans la VO que dans la VF) lui colle aussi très bien. En peu de mots, il est convaincant, et l'est encore plus dans sa démesure finale... Quant à la bataille qui occupe une bonne partie de la fin du film, je pense que les amateurs de spectacle devraient l'apprécier, car cela pète dans tous les sens et avec plein de couleurs. Vous savez, le genre de truc pouvant vous donner envie de gueuler "vas-y, défonce-le !" - même si on a tendance à se retenir, dans un cinéma...
Oui, j'ai bien aimé ce film. C'est un excellent moment de détente où l'on se laisse volontiers prendre par la magie. Après, c'est clair que ce n'est pas un spectacle pour intellectuels - mais je n'y allais pas pour ça, au départ. Et si vous n'avez pas aimé, je ne saurais trop vous recommander d'aller voir l'avis "non autorisé", truculent et indispensable d'Odieux Connard : je l'ai lu avant, j'ai beaucoup ri, je l'ai relu après, j'ai encore beaucoup ri. N'hésitez pas à faire de même !
C'est aussi un plaisir de revoir enfin Lord Voldemort, le gros méchant de toute la série. J'ai déjà eu l'occasion de dire quelque part que les choix graphiques, dans l'adaptation, me semblent parfaits. Il a une vraie sale tête de méchant. Par ailleurs, sa voix (aussi bien dans la VO que dans la VF) lui colle aussi très bien. En peu de mots, il est convaincant, et l'est encore plus dans sa démesure finale... Quant à la bataille qui occupe une bonne partie de la fin du film, je pense que les amateurs de spectacle devraient l'apprécier, car cela pète dans tous les sens et avec plein de couleurs. Vous savez, le genre de truc pouvant vous donner envie de gueuler "vas-y, défonce-le !" - même si on a tendance à se retenir, dans un cinéma...
Oui, j'ai bien aimé ce film. C'est un excellent moment de détente où l'on se laisse volontiers prendre par la magie. Après, c'est clair que ce n'est pas un spectacle pour intellectuels - mais je n'y allais pas pour ça, au départ. Et si vous n'avez pas aimé, je ne saurais trop vous recommander d'aller voir l'avis "non autorisé", truculent et indispensable d'Odieux Connard : je l'ai lu avant, j'ai beaucoup ri, je l'ai relu après, j'ai encore beaucoup ri. N'hésitez pas à faire de même !
Commentaires
Mais alors, moi y a un truc qui m'a plombé le film, c'est les (pourtant très) courtes scènes romantiques - Harry embrasse Ginny, Ron embrasse Hermione. Bon sang, elles ont beau ne durer que trois secondes, elles sont complètement ratées !
Enfin, bon, la scène où Voldemort en mourant se délite en paillettes est tellement réussie que je veux bien pardonner le reste.
@Blop : lesdites scènes étant courtes, en ce qui me concerne, ça ne m'a pas trop gêné. L'essentiel était que ça soit un film où ça pète dans tous les sens et ça, ils l'ont bien réussi, comme tu dis...