Super 8
J'ai été hier voir Super 8, un film de SF présenté par certains comme un hommage aux films pour adolescents des années 1980, à commencer par E.T. mais aussi les Goonies. Le premier, je l'avais vu au cinéma lors de sa sortie : je l'avais beaucoup aimé, c'est un film que j'ai toujours eu plaisir ensuite à voir et à revoir, et j'avais aussi été content de lire sa novélisation assez bien foutue (et pas trop collante au scénario, d'ailleurs) faite par William Kotzwinckle. Quant aux Goonies, j'ai attendu d'être adulte pour le voir mais je pense qu'alors (et déjà) j'aurais beaucoup aimé cette histoire de gamins qui refusent qu'on leur pique leurs rêves. Je ne pouvais pas manquer ce Super 8 et j'ai donc exercé, disons, un certain lobbying sur ma fidèle acolyte afin qu'elle m'y accompagne. Et je profite bien entendu de l'occasion pour lui faire un salut puisqu'il lui arrive de traîner en ces lieux sombres et poussiéreux...
Résumé :
Joe Lamb vit dans une petite ville américaine tranquille en 1979. Il vient de perdre sa mère dans un accident à l'usine où elle travaillait. Pendant l'Eté qui suit, ses potes et lui s'investissent dans le tournage d'un film en super 8, une histoire de zombies qui, le producteur l'espère, fera un carton lors du concours de film amateur auquel il souhaite le présenter. Un soir où ils sortent tourner une scène de leur film, ils sont témoins d'un spectaculaire accident de train, déclenché par leur prof de biologie, qui a mis sa camionnette en travers des voies... Le lendemain, les informations qui filtrent sont troublantes et même inquiétantes. Le train était un train de l'armée de l'air. Celle-ci refuse d'en communiquer le manifeste aux autorités locales. Et d'étranges disparitions commencent à se produire... Alors que l'armée de l'air investit la petite ville, Joe et ses amis vont continuer à tourner leur film tout en menant leur enquête...
L'hommage aux films mentionnés en introduction est en effet assez net. Certaines prises de vue (la banlieue américaine prise de nuit, depuis une hauteur) évoquent tout à fait celles que l'on peut voir dans E.T.. Le quadrillage de la zone par des militaires qui explorent tout avec des compteurs Geiger aussi. Quant à la structure de la petite équipe d'adolescents, elle évoque tout à fait celle des Goonies (la bande, cette fois-ci) avec sa division des tâches : il y a le trouillard, le petit gros qui veut tout régenter, le blondinet un peu taré avec son sourire métallique et ses pétards faits maison, et surtout le rêveur qui vient de perdre sa reumé, construit des maquettes et séduit la fille. Parce qu'il y a une fille dans cette bande ainsi qu'il se doit. Et donc, tout ce petit monde se retrouve embarqué dans une histoire bôôôôcoup plus grande que lui à la faveur du tournage d'un film amateur en super 8. On comprend que les événements vécus par les personnages dans leur vraie vie vont influencer la structure de leur propre film, depuis la catastrophe ferroviaire - simple péripétie perçue par le scénariste en herbe comme une "plus-value cinématogaphique" - jusqu'au happy end. Mais, d'une certaine façon, leur propre scénario va trouver une résonance dans leur vie réelle, avec ces disparitions mystérieuses qui semblent évoquer les attaques de zombies dans leur film. Dialogue entre fiction et réalité, qui se trouve explicité à la fin du générique de fin (à ne surtout pas manquer, sinon, vous allez louper non pas le meilleur du film car faut pas exagérer, mais quelque chose de quand même important).
Je pense ne rien dévoiler à personne en évoquant la présence d'un extraterrestre dans ce film. Le fameux convoi ferroviaire accidenté vers le début déplace en effet un sujet d'expérience retenu captif par l'armée de l'air depuis pas loin de vingt ans, avec les débris de son vaisseau spatial. A la faveur de l'accident, l'extraterrestre prend la fuite et commence à cannibaliser la technologie de la petite ville afin de reconstruire son vaisseau spatial. Il ne cannibalise d'ailleurs pas que ça, la fuite des chiens de la ville montrant bien qu'un prédateur est lâché dans les parages. Plusieurs personnages mineurs en feront les frais, et la démarche arachnéenne de l'être venu de l'espace pourra peut-être impressionner les jeunes spectateurs. Plus moche que E.T., moins sympa que lui, plus violent que les extraterrestres de Rencontres du Troisième Type, il m'apparaît en fait assez crédible. Auriez-vous beaucoup d'égards contre ceux qui vous ont retenu prisonnier comme une bête, affamé, torturé alors que vous n'aviez pour seule intention que de communiquer, au départ ? C'est dans la scène finale, en forme de libération, que l'extraterrestre apparaît somme toute pas si différent de E.T. car lui aussi, quelque part, ne demande qu'à rentrer chez lui. Une scène assez belle, chargée de symboles et là encore d'un hommage très clair à E.T..
Dans cette histoire assez gentille, tout compte fait, je tiens à saluer au passage un (léger) écart à cette manie débile d'Hollywood qui consiste à faire jouer les personnages d'adolescents par des jeunes acteurs plus âgés (parfois bien plus, même) que l'âge de leurs rôles. Ici, alors que les jeunes héros sont censés être au collège (middle-school, soit entre onze et quatorze ans aux Etats-Unis), on constate que les jeunes acteurs avaient aux alentours de quatorze et quinze ans lors du tournage. C'est déjà plus crédible.
J'ai trouvé ce film appréciable. Même s'il ne constituera sans doute pas l'un de mes films de référence, je pense que je le regarderai à nouveau avec plaisir.
Je pense ne rien dévoiler à personne en évoquant la présence d'un extraterrestre dans ce film. Le fameux convoi ferroviaire accidenté vers le début déplace en effet un sujet d'expérience retenu captif par l'armée de l'air depuis pas loin de vingt ans, avec les débris de son vaisseau spatial. A la faveur de l'accident, l'extraterrestre prend la fuite et commence à cannibaliser la technologie de la petite ville afin de reconstruire son vaisseau spatial. Il ne cannibalise d'ailleurs pas que ça, la fuite des chiens de la ville montrant bien qu'un prédateur est lâché dans les parages. Plusieurs personnages mineurs en feront les frais, et la démarche arachnéenne de l'être venu de l'espace pourra peut-être impressionner les jeunes spectateurs. Plus moche que E.T., moins sympa que lui, plus violent que les extraterrestres de Rencontres du Troisième Type, il m'apparaît en fait assez crédible. Auriez-vous beaucoup d'égards contre ceux qui vous ont retenu prisonnier comme une bête, affamé, torturé alors que vous n'aviez pour seule intention que de communiquer, au départ ? C'est dans la scène finale, en forme de libération, que l'extraterrestre apparaît somme toute pas si différent de E.T. car lui aussi, quelque part, ne demande qu'à rentrer chez lui. Une scène assez belle, chargée de symboles et là encore d'un hommage très clair à E.T..
Dans cette histoire assez gentille, tout compte fait, je tiens à saluer au passage un (léger) écart à cette manie débile d'Hollywood qui consiste à faire jouer les personnages d'adolescents par des jeunes acteurs plus âgés (parfois bien plus, même) que l'âge de leurs rôles. Ici, alors que les jeunes héros sont censés être au collège (middle-school, soit entre onze et quatorze ans aux Etats-Unis), on constate que les jeunes acteurs avaient aux alentours de quatorze et quinze ans lors du tournage. C'est déjà plus crédible.
J'ai trouvé ce film appréciable. Même s'il ne constituera sans doute pas l'un de mes films de référence, je pense que je le regarderai à nouveau avec plaisir.
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