Deca-Dad


Une nouvelle qui apparaît dans le numéro d'Analog de Décembre 2010.
Résumé :
Carlo est un étudiant de l'Université de la Lune. Il s'intéresse à l'évolution des espèces. Un jour, il rencontre l'un de ses ancêtres, son "père de dix générations", un homme parti jadis à bord d'un de ces vaisseaux qui voyagent à 99% de la vitesse de la lumière, en direction des mondes lointains qui hébergent des civilisations extraterrestres. A cause de la dilatation temporelle, "D-Papa" ne vieillit pas et retrouve à chacun de ses retours une Terre où ses enfants et même ses petits-enfants ont vieilli et parfois sont morts... Mais avec la mise au point de la technologie permettant le déplacement instantané dans l'espace, que va devenir sa vie ?
L'effet de la dilatation temporelle me pose un problème conceptuel. Avec le second principe de la thermodynamique, c'est une chose qui échappe un peu à mon intellection. Je sais les formuler, tous les deux, mais j'ai beau y réfléchir, je trouve qu'il y a quelque chose qui ne colle pas là-dedans.

Cette nouvelle a le mérite, en ne parlant pas de décalage en années mais plutôt de décalage en générations, de faciliter l'apprivoisement du concept. En dehors de ce parti-pris, c'est surtout une nouvelle sur le dialogue des générations. Il y a d'un côté l'ancêtre qui découvre une époque nouvelle, et son (lointain) descendant qui doit se creuser la cervelle pour s'adapter à quelqu'un tout droit sorti d'une époque historique. Cela ne manque pas d'intérêt.

Le deuxième ressort de cette histoire, c'est encore le fameux principe "le voyage est plus important que sa destination". Le "D-Papa" dans cette histoire a choisi un chemin, celui du voyage dans l'espace, plutôt qu'une destination, à savoir vieillir auprès de sa famille. C'est un choix. Mais que se passe-t-il quand le chemin est appelé à disparaître avec l'apparition d'un nouveau moyen de voyager ? L'auteur suggère qu'il faut trouver un nouveau chemin. Admettons, même si je n'apprécie pas bien ce genre d'idées simplistes et surtout chargées d'une inutile nostalgie. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier malgré tout cette nouvelle fort bien écrite.

(Article planifié le 17 Septembre.)

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