Le Vagabond de l'Espace
Déniché à la bouquinerie L'Amour du Noir, ce livre de Robert Heinlein (dont je n'arrête pas de m'enfoncer dans l'oeuvre ces temps-ci) s'est lu assez vite...
Résumé :
Clifford "Kip" Russel vit une adolescence assez tranquille dans une petite ville des Etats-Unis. Elevé par un père en apparence autodidacte et un peu excentrique, il est autorisé à faire un peu ce qui lui plaît dans la mesure où il peut le faire sans aide... Un jour, Kip demande l'autorisation de partir sur la Lune, chose qui lui est accordée aussitôt - à charge pour lui de se débrouiller. Il se trouve que la marque de savon "Voie Lactée" organise un concours dont le gros lot est un billet pour aller faire un voyage sur la Lune... Kip met tout en oeuvre pour gagner son voyage. Mais ce qu'il gagne, au lieu de cela, c'est une vieille combinaison spatiale. Déçu mais pas écoeuré, il la répare sans se douter qu'elle va lui rendre service dans le cadre d'une étrange aventure...
A la lecture de ce livre, il m'apparaît évident (car ce n'est précisé nulle part) qu'il s'agit de ce que Guillaume44 appelle un juvenile - c'est-à-dire, une oeuvre sinon jeune public, du moins pour young adults. Il y a là-dedans un jeune homme qui doit avoir entre quinze et dix-huit ans, qui joue le rôle du personnage principal. Il se trouve embarqué dans une histoire aussi invraisemblable que grave car c'est rien de moins que le destin de l'espèce humaine toute entière qui est en question vers la fin. Dans sa "quête" (où il se trouve projeté plus ou moins contre son gré), il va bénéficier d'une aide grâce à deux "alliés" : une fille plus jeune que lui et une extraterrestre à l'allure de lémurien (à moins que ce ne soit de marsupial).
Par rapport à d'autres oeuvres de Heinlein déjà chroniquées ici, j'ai trouvé que celle-ci s'adressait soit à un public plus jeune, soit qu'elle correspondait à une phase d'écriture différente (antérieure ?). Si les thèmes chers à cet auteurs déjà perçus se retrouvent ici (à commencer par la méfiance à l'égard de la justice et de l'Etat), ils sont traités d'une façon non pas moins solennelle, mais plutôt moins convaincante. Sans être inlisible (j'ai lu ce livre en quatre heures de temps cumulé, je pense), Le Vagabond de l'Espace ne m'apparaît pas très bon. Quelque peu décevant, je dirais ; ou alors, c'est que je deviens plus exigeant, ce qui est tout à fait possible, aussi.
Je signalerai au passage la couverture, un peu énigmatique (mais quel est le personnage représenté ?), signée W. Siudmak.
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