Sillage tome 4

Nouvel opus de l'excellente série de space-op' sillage, avec une histoire qui semble cette fois-ci plutôt tournée planet-op'...

Résumé :

Nävis a été envoyée sur une planète médiévale que Sillage est sur le point de contacter. Sur Hurumaru, cinq espèces intelligentes dominent et ont réduit en esclavage une cinquième, celle des Escotes. Or, ceux-ci viennent de se révolter sous la direction d'une leader charismatique, chassant d'un seul coup les troupes des dominants de la plus grande ville de la planète... Pour Nävis, la mission est cependant de retrouver cinq évaluateurs de Sillage portés disparus. Bobo, le migreur émancipé, l'accompagne ainsi que trois mercenaires... Ils vont découvrir que ce n'est pas un hasard si la révolte a éclaté juste avant leur arrivée...

 Après un épisode assez sombre sur une planète glaciale, on a l'impression d'être face à une intrigue plus colorée, plus bigarrée, plus conforme à cette impression diffuse de foisonnement que l'on éprouve à la lecture de Sillage. C'est un fait que cet album est riche en traits d'humour dont certains sont fort bien trouvés (j'ai adoré le "langage hermétique" des dominants...). Cependant, sa tonalité reste grave. Une fois de plus, Nävis doit s'affronter à l'esclavage et à la cruauté d'un système qui broie les plus faibles. Et lorsque ceux-ci trouvent le moyen de se révolter, il s'avère qu'ils sont capables de se montrer tout aussi cruels que leurs oppresseurs...

Nävis découvre par ailleurs un nouvel abîme de corruption dans les sphères dirigeantes de Sillage. De plus en plus, bien loin de la société pacifique imaginée au départ, le convoi spatial apparaît comme un véritable cloaque. Des brutes moyenâgeuses et des comploteurs sophistiqués, on finit par ne plus savoir lesquels sont, au juste, les plus répugnants - et surtout les plus dangereux.

Un album qui n'est tout compte fait pas aussi optimiste qu'il y paraît au premier coup d'oeil...

(Article planifié le 21 Septembre.)