La vidéo SF du mois - Octobre 2011

Après quelques jours de tranquillité suite à la fin du Summer Star Wars Episode V, voici le début d'un nouveau mois et donc une nouvelle vidéo SF qui arrive... Et en raison d'un événement que je vais très bientôt organiser sur mon blog, la vidéo de ce mois est (une fois de plus) une vidéo dunienne. Le succès mitigé du film de David Lynch a eu sur les réalisateurs un effet inattendu : l'oeuvre de Frank Herbert a depuis la réputation d'être inadaptable au cinéma. C'est que la densité même de Dune met le cinéaste en face d'un choix difficile. Ou l'on souhaite faire honneur à toute sa profondeur et il faudra développer un film d'une longueur très inhabituelle (cinq heures ? six ? plus encore ?). Ou l'on souhaite se cantonner à un format plus ordinaire (deux heures au maximum) et le film donnera l'impression d'être coupé ou de manquer certains thèmes centraux de l'oeuvre. Dune, en peu de mots, ne se résume pas : c'est une oeuvre qui doit se lire du début jusqu'à la fin, et c'est pourquoi je pense que le Dune de Jodorowsky, malgré toute la bonne volonté de Jodo, n'aurait sans doute pas rencontré un succès supérieur à celui de Lynch.

Au début des années 2000, cependant, une adaptation en mini-série de l'oeuvre du Maître a été diffusée à la télévision. Le format de la mini-série semblait propice à une adaptation réussie car on dispose alors d'un plus grand temps fictionnel. Et il est reconnu que le Frank Herbert's Dune (le nom de la mini-série) présente plusieurs niveaux de lecture. Tout comme Dune, on peut le regarder comme une fiction aventurière mais aussi comme une réflexion sur le pouvoir, la politique et, à travers certains personnages, la post-humanité. En fait, j'ai pensé, dès la première fois où j'ai regardé cette mini-série, que mis à part les décors un peu cheap et dégoulinants, l'adaptation est plutôt réussie, les jeux de lumière théâtraux (bleu Atréides, blanc impérial, rouge Harkonnen, ocre Fremen et vert prophétique) rendant fort bien une ambiance décrite en mots dans le texte original.

Voici donc la scène où le long-courrier dans lequel se trouve Paul Atréides part pour Arrakis...