Les goûts musicaux c'est pas évident - Octobre 2011
En 2001, c'est-à-dire au tout début du cycle des années terribles dans lequel nous sommes empêtrés, les Daft Punk ont sorti un album très original. Discovery a ceci de particulier qu'il est aussi la bande-son d'un film d'animation dessiné par nul autre que Leiji Matsumoto, le dessinateur d'Albator. Il paraît que les Daft Punk, eux-mêmes fans des oeuvres de Matsumoto, lui ont demandé de bien vouloir monter un projet commun avec eux. Je ne sais pas dans quelle mesure il faut considérer Interstella 5555, le film issu de cette coopération, comme un énorme vidéo-clip ou bien plutôt comme une oeuvre distincte du disque, lequel ne serait alors qu'une bande-son... Force est de constater que le disque et le film peuvent s'apprécier chacun pour soi-même. L'histoire a un fond de space-op' (comme très souvent chez Matsumoto) : un groupe de musiciens extraterrestres à la peau bleue, les Crescendolls, est enlevé par le sinistre Comte de Darkwood. Celui-ci a conçu en effet une machine alimentée par les disques d'or des musiciens qu'il produit : le 5555ème lui permettra d'accomplir son objectif, à savoir, la domination de l'Univers tout entier - or, il ne lui en manque plus qu'un... Les Crescendolls pourront-ils échapper aux noirs dessins du Comte ?
De ce disque, plusieurs titres valent le détour. Je ne parlerai pas de l'assommant One more time, première plage, premier single, que d'après moi on a beaucoup trop entendu et qui casse les oreilles plus que la baraque. Par contre, je retiens volontiers ce Veridis Quo sans paroles dont l'ostinato d'orgue de barbarie colle tout à fait à l'ambiance de la scène correspondante du film d'animation. La montée progressive de la tension s'accompagne d'une progression dans le rythme et la puissance de la musique. Il s'agit là, selon moi, d'une magnifique leçon de musique électronique délivrée par les Daft Punk.
De ce disque, plusieurs titres valent le détour. Je ne parlerai pas de l'assommant One more time, première plage, premier single, que d'après moi on a beaucoup trop entendu et qui casse les oreilles plus que la baraque. Par contre, je retiens volontiers ce Veridis Quo sans paroles dont l'ostinato d'orgue de barbarie colle tout à fait à l'ambiance de la scène correspondante du film d'animation. La montée progressive de la tension s'accompagne d'une progression dans le rythme et la puissance de la musique. Il s'agit là, selon moi, d'une magnifique leçon de musique électronique délivrée par les Daft Punk.
Contexte : s'être arrachés aux mains du Comte ne suffit pas : ce sont toujours de faux souvenirs qui occupent la mémoire des Crescendolls. Au cours de leur errance, ils découvrent par hasard le château familial de leur tortionnaire et se doutent qu'ils y découvriront sans doute le moyen de récupérer leur identité véritable... Le château semble désert. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que de Darkwood est sur le point d'accomplir un rituel magique d'une très haute importance pour ses projets... Les sympathiques musiciens extraterrestres ne risquent-ils pas, sans l'avoir voulu, d'être à l'origine du triomphe de leur tortionnaire ?
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