Les trois Mousquetaires
Cela manque sans nul doute à ma culture, mais je n'ai jamais lu Les trois Mousquetaires de Dumas. Bien que j'en connaisse - en gros - l'intrigue, à commencer par le fait qu'ils n'étaient pas trois mais quatre en réalité, je dois dire que je connais mieux l'oeuvre à travers ses adaptations cinématographiques (ou animées). Ce que je sais, en revanche, c'est qu'Alexandre Dumas n'avait pas de scrupules à ne pas respecter à la lettre la vérité historique (citation : "il est permis de violer l'Histoire, à condition de lui faire un enfant"). En particulier, le parti-pris politique selon lequel Richelieu n'était qu'un intrigant déterminé à s'emparer du pouvoir par tous les moyens rend très mal justice à l'oeuvre d'un homme d'Etat qui a su comment parachever le difficile redressement de la France amorcé par Henri IV quelques décennies plus tôt... Je suis donc allé voir cette adaptation l'esprit assez ouvert, alléché par une bande-annonce dans le mode "bruit et fureur".
Résumé :
L'Europe, dans cette première moitié du XVIIème siècle, est une poudrière. La France, dirigée par Louis XIII, roi inexpérimenté, plus intéressé par la mode vestimentaire et par les jeux que par ses devoirs de souverain, est sous la coupe du très puissant Cardinal de Richelieu, véritable maître du pays et l'un des plus puissants hommes d'Europe, grâce à son réseau d'espions. En face de lui, le Duc de Buckingham complote à l'abaissement de la France, pour le compte du roi Jacques Ier d'Angleterre. Les trois mousquetaires du roi de France, Athos, Porthos et Aramis, envoyés à Venise pour voler les plans d'une invention oubliée de Léonard de Vinci, sont doublés par Milady, agent double, voire triple ou même quadruple. Athos lui vouera désormais une haine farouche... En Gascogne, le jeune d'Artagnan - dont le père a été mousquetaire - prend la route pour Paris. Son désir est de suivre la route où son père s'est illustré avant lui. Mais d'Artagnan, s'il est déjà un excellent escrimeur, doit encore apprendre l'art de la diplomatie... Arrivé tant bien que mal à Paris, voilà qu'il va sans le vouloir défier en duel Athos, Porthos et Aramis revenus bredouilles et désabusés de Venise. Ensemble, pourront-ils empêcher le Cardinal de mettre en oeuvre son odieux complot contre Anne d'Autriche, la reine que Louis XIII aime tant, et qui est la seule du couple à montrer du bon sens dans cette époque périlleuse pour la France et l'Europe ?Je crois que toute l'intrigue de ce film peut tenir dans ce bref résumé : Louis XIII, un roi faible, peut compter sur ses fidèles serviteurs pour déjouer les complots de son premier ministre. J'ai déjà dit ce qu'il en était du fondement historique de ce postulat et je ne m'étendrai pas plus dessus. Le film est en réalité un film d'action, voire même ce que l'on appelle un "jeu vidéo", où cela pète un peu dans tous les sens et à n'importe quel moment. Odieux Connard, pourvoyeur ès hilarants spoilers, m'a semble-t-il très bien résumé la chose d'une formule lapidaire : "dedans, Athos est un ninja".
C'pas faux.
Quelques surprises, avec ce surprenant scaphandre porté par ledit Athos au début du film pour mieux surprendre les gardes d'un palais vénitien, mais aussi avec cet étonnant aéronef à air chaud (non, en fait, une flotte toute entière), avec des choix esthétiques proto-steampunk (dis, Lord Orkhan Von Deck, ça existe, ce truc-là ? En tout cas, j'inaugure le libellé sur mon blog...). Mais somme toute la suspension d'incrédulité marche pas trop mal. Entre une intrigue tournant à cent à l'heure et ces bizarreries assez goûteuses, on accepte assez bien les bouffonneries d'un Louis XIII à l'air benêt (donc, il joue bien le rôle convenu) et les regards vicieux d'un Duc de Buckingham so purple. Après tout, la pourpre n'était-elle pas la couleur des empereurs romains avant d'être celle des évêques ?
Un divertissement sympathique, à prendre pour ce qu'il est, à savoir un divertissement. Que je ne regarderai sans doute pas plus d'une fois sauf s'il passe à la télé (faudrait alors que j'aie une télé sous la main, ce qui n'a rien d'évident car je m'en passe fort bien au quotidien depuis 1997). Quant à ceux qui pleureront sur le thème "l'oeuvre de Dumas est trop pas bien adaptée", je me permettrai, une fois n'est pas coutume, de leur rire au nez avant de leur dire : "il est permis de violer Dumas si l'on en fait un film après"...
Lire aussi l'avis éclairé de Les Murmures.
Commentaires
ça s'apparente à la nécrophilie du coup :p
J'aimerais comprendre pourquoi ce ne serait pas du stempunk ? Parce que l'action ne se déroule pas dans l'Angleterre de l’ère victorienne ?
Sinon, très bonne chronique, mis à part qu'elle ne donne pas trop envie...
A.C.
Une bonne chronique ne donnant pas envie : c'est surprenant :) ...
Alors là, mannerpunk, clockpunk, etc. Moi je suis perdu...
A.C.
@A.C. : pour être honnête, faut pas hésiter. Tu devrais passer un bon moment :) ...
D'autant plus que les bouffoneries steampunk (pléonasme ?) façon Vinci, j'ai déjà donné avec la série Alias.
Au moins ta chronique aura convaincu terminer de me convaincre de ne pas y aller.
Le seul moyen que j'ai trouvé de "supprimer ton adresse" a été de supprimer ton commentaire. Voici donc un copié/collé de ce que tu avais écrit :
>Bonjour ou bon soir moi suis du Quebec j ai vue sur Amazone de George R.R. Martin
les trois mousquetaire gratuit mais on ne peut pas les télécharge
moi j ai 65 ans et viens avoir livre Aluratek et j aime bien ce genre de lecture il contiens 644pages comment me le procure<
Ce à quoi je réponds que je n'ai rien compris à ta question. "Les trois Mousquetaires", c'est d'Alexandre Dumas...