Letter Bee tome 11
La série steampunk Letter Bee revient ces derniers jours avec un onzième tome fort attendu : le précédent était en effet bien réussi et renouvelait à merveille l'intérêt du manga...
Résumé :
Les sbires du gouvernement ont décidé de ramener Gauche à la capitale pour lui extorquer des informations sur les rebelles, pour qui son corps (contrôlé par "Noir") a travaillé pendant si longtemps. Lag et ses amis parviennent pourtant à négocier un délai afin de permettre à Sylvette, sa soeur, de renouer avec lui. En contrepartie, Lag doit continuer ses livraisons - mais sa prochaine destination va le mettre en danger sur un chemin étroit infesté d'insectarmures... Sorti affaibli de sa maladie, encore convalescent, et sans son dingo Niche, Lag sera-t-il à la hauteur ? Ou bien aura-t-il besoin d'aide ? Pendant ce temps, Zazie n'a pu interdire au Cabernet de décoller à nouveau en direction de la capitale, et seule l'intervention in extremis de Lloyd, le directeur limogé de la ruche postale de Yusari, lui a permis d'avoir la vie sauve. C'est inconscient que Zazie est confié à Jiggy Pepper - lequel reçoit pour mission d'arrêter le Cabernet coûte que coûte. Mais pourquoi Lloyd, resté seul, cherche-t-il à entrer en contact avec Lawrence, le chef des rebelles ?
Dans cette série, certains éléments d'histoire sont à présent bien fixés. L'Amberground, ce pays sans soleil naturel, dispose d'un soleil artificiel fonctionnant on ne sait pas trop comment - mais on a compris que pour alimenter sa fournaise, le gouvernement a recours a quelque ignoble manipulation. Les rebelles de la faction "reverse", eux, cherchent à faire disparaître l'abomination - mais en ayant recours à un gigantesque insectarmure, le Cabernet, une libellule géante chargée de détruire le soleil artificiel et donc de rendre l'Amberground aux ténèbres. Entre le mensonge gouvernemental et le remède sans doute aussi terrible que le mal proposé par les rebelles, il reste bien peu de place aux simples habitants du pays. Les Bees, à savoir les fonctionnaires chargés de la transmission du courrier, qui doivent traverser les étendues désertes mais infestées d'insectarmures, sont un facteur d'unité : ils sont au service du gouvernement mais sont attachés avant tout à leur mission et donc aux gens qu'ils servent de leur travail.
Pour Lag, les complots qui se trament dans l'Amberground restent assez théoriques et somme toute peu compréhensibles. C'est vrai que ce manga est une oeuvre où le point de vue adopté m'apparaît peu fréquent. Malgré ses traumatismes anciens, le jeune héros ne se montre pas plus adulte qu'il ne pourrait l'être à son âge. Ses préoccupations principales semblent être de faire son travail aussi bien que son mentor Gauche et de déverser des hectolitres de liquide lacrymal dès qu'il en a le prétexte (et cette fois-ci, on lui en trouve un beau, de prétexte, et même plusieurs). La chose avait tendance à m'agacer un peu mais, somme toute, n'est-ce pas là une démarche réaliste bien qu'inhabituelle ? Je crois qu'il n'est pas anodin que les découvertes du volet précédent se soient faites alors que Lag était un peu empêché, par la force des choses. Et je pense aussi que cette série, plus encore qu'un FullMetal Alchemist, pourrait bien s'orienter vers une allégorie, celle du passage à l'âge adulte.
La qualité de l'album, du récit jusqu'au dessin, est toujours aussi appréciable. En somme, un épisode à nouveau très bien réussi.
Commentaires
un peu lourdingue.
en fait je pense que le seul truc qui m'a plu c'est le duo Niche - Steak
pour dire... :P