Hugo Cabret
Si le steampunk est engrenages, alors, ce film se qualifie sans aucun problème dans ce genre...
Résumé :
Hugo Cabret, c'est un étrange garçon qui vit dans les couloirs secrets de l'horlogerie de la gare de Montparnasse, à Paris, pendant les années trente. Son travail semble être de remonter les innombrables horloges de la gare, sans être supervisé par aucun adulte : c'est que son père et son oncle, tous deux horlogers, sont morts ou disparus - tout comme sa mère, en fait. Il se cache du policier en charge de la sécurité de la gare, qui semble détester les enfants. Il est responsable, surtout, de maintes rapines - alimentaires ou plus récréatives... C'est qu'il dissimule dans sa cachette un mystérieux automate qu'il essaie de réparer comme son père avant lui, persuadé que la machine dissimule un message. Un jour, il tente le vol de trop : pour quelques engrenages, il se fait pincer par le propriétaire d'un magasin de jouets - mais lorsque le vieil homme découvre le carnet où le père de Hugo consignait ses notes concernant l'automate, voilà qu'il pâlit... Hugo saura-t-il réparer la machine ? Et quels sont les secrets qu'elle dissimule ?Je dois dire que la bande-annonce de ce film m'avait laissé imaginer tout autre chose que le spectacle qui m'a été en fin de compte servi. Je m'attendais à un film jeune public dans la lignée d'un Harry Potter, avec orphelin et fantasy (légère ou plus consistante) à la clé. Il est vrai que, par respect pour ma fidèle acolyte ès films jeune public (à laquelle je transmets toutes mes amitiés à cette occasion !), j'essaie d'éviter de lire les livres desquels sont adaptés les films que nous allons voir ensemble (il semblerait bien que j'aie la fâcheuse manie de raconter l'histoire en même temps que je regarde le film) et donc, j'y allais avec un regard neuf. Pas ou très, très, très peu de magie dans ce film, en fait, sinon celle du cinéma. Parce que c'est un film sur le cinéma, dans lequel Hugo n'est à peine plus qu'un guide : le véritable héros de cette histoire, c'est nul autre que Georges Méliès, dont j'avais eu l'occasion il y a quelques mois de parler de l'un des films les plus connus, à savoir, Le Voyage dans la Lune. On découvre ici un homme vieilli, aigri, qui a rangé aux oubliettes le souvenir de son génie et qui refuse de s'intéresser au cinéma qu'il a pourtant révolutionné.
Je ne saurais me prononcer quant aux intentions de l'auteur du livre original mais, en ce sens, le film de Scorcese m'apparaît comme un très net hommage à Méliès dont plusieurs extraits de films sont proposés dans celui-ci. A ce titre, je ne suis pas sûr qu'il soit très parlant aux yeux du jeune public - surtout si celui-ci s'attendait à autre chose, comme moi en fait. La quête de Hugo semble pour cela bien théorique, à première vue, son ralliement à "papa Georges" apparaît bien peu compréhensible, et ce ne sont pas les minauderies de sa
Hugo Cabret, c'est aussi une photographie. Les images de mouvements d'horlogerie sont saisissantes, ainsi que les citations de scènes de films (voir l'affiche !) ou d'événements réels (ce spectaculaire accident ferroviaire auquel Hugo réchappe en rêve a eu lieu pour de vrai même si plusieurs décennies avant l'époque supposée de cette histoire). En peu de mots, il se dégage de ce film une ambiance années trente assez convaincante. Enfin, pour le côté joyeux, parce que les années trente n'ont pas été marrantes du début jusqu'à la fin...
Commentaires
Je dois dire que mis à part la photographie, je ne vois pas grand-chose à retenir de ce film... Au contraire de ce que tu m'as dit, j'ai de mon côté plutôt apprécié le jeu de l'acteur qui joue Hugo (avec le bémol de son teint blafard un peu inquiétant). Par contre, il aurait fallu qu'on voie un peu mieux son personnage... et que celui-ci ait surtout un peu plus de personnalité... Parce que là, il n'est pas très charismatique...