Le Juge Bao tome 4 : L'Auberge maudite

Ces jours-ci est sorti le tome le plus récent de la série manhua Le Juge Bao, avec un titre qui n'est pas sans rappeler le nom de l'Auberge rouge de Peyrebeille...

Résumé :

Le système organisé par le Duc Zhao, qui était le responsable direct de la famine dans sa province, a été mis à bas par le Juge Bao. Cependant, il reste encore bien des problèmes à résoudre pour le magistrat incorruptible. Dans les parages, quelqu'un fait disparaître de riches marchands et réclame de fortes rançons. Et Peng, entré au service du Juge, se voit séparé de son épouse - laquelle croit, dans le même temps, que son mari l'a vendue à un homme riche pour payer ses dettes ! Une fois de plus, le Juge va chercher à dénouer l'écheveau des combines des uns et des autres avec son doigté légendaire - mais ne risque-t-il pas, cette fois-ci, de faire face à un adversaire plus retors et plus dangereux qu'il n'en a l'habitude ?

Une aventure du Juge Bao telle que racontée dans cette série entremêle en général deux affaires judificaires en apparence non liées - jusqu'au moment où il apparaît que l'une explique l'autre. Ici, pour la première fois depuis le début de la série, c'est une femme qui dirige les affaires criminelles que le Juge va chercher à démonter. En filigrane, on retrouve l'intrigue abordée dans l'album précédent, à savoir les mauvaises habitudes des notables de la province, qui préfèrent s'enrichir alors que le petit peuple crève de faim. Le Juge, aidé en cela par un notable plus sensé que les autres, va y mettre bon ordre ; mais le noeud de l'intrigue, c'est bien sûr cette affaire d'enlèvements et de commerce de chair humaine - j'ai envie de dire, presque au sens propre.

La théorie des personnages qui soutiennent le Duc semble s'enrichir, au moins pour l'épisode, et comme pour contrebalancer le vénéneux personnage féminin "découpé en cinq morceaux" à la fin de l'histoire, de l'astucieuse et intrépide Princesse Xi, nièce de l'ancien Duc Zhao de son état, et nommée gouverneur de la province par l'Empereur lui-même. Voilà qui vient éclairer à point une histoire où les femmes, jusqu'à présent, apparaissaient plutôt comme des faire-valoir pour des hommes aux multiples qualités (ou défauts). Dans cet album, en fait, c'est le titre qui m'apparaît le moins convaincant car il en dit trop depuis la couverture et il est bien difficile de ne pas se méfier lors de l'apparition de l'aubergiste...