La vérité se trouve au fond du microscope - Mars 2012
Ma rubrique de microscopie amateur est en retard ce mois-ci, mais comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, je vous propose aujourd'hui cette observation de coupe d'ovaire de lapine...
Je n'apprendrai à personne, j'espère, que l'ovaire est le nom donné à la gonade femelle. L'observation faite ici au grossissement minimal serait tout à fait reproductible chez l'être humain : ce que l'on observe est un follicule de de Graaf, c'est-à-dire, une région de l'ovaire mûre, prête à pondre un ovocyte.
L'ovaire contient, à la naissance, un nombre très grand de follicules immatures. Après l'acquisition de la maturité sexuelle (ce que l'on appelle aussi la puberté), les follicules se mettent à mûrir les uns après les autres (un en général par cycle menstruel chez la femme). Ce mûrissement se traduit par un gain en taille et un creusement des cellules folliculaires autour du futur ovocyte, dégageant une véritable cavité remplie de liquide. Le futur ovocyte est alors entouré d'une fine couche de cellules folliculaires qui donneront la corona radiata lorsqu'il sera expulsé du follicule ; il est encore relié à la nappe de cellules à la périphérie du follicule par un mince "pont" de cellules folliculaires. Lors de l'ovocytation (que l'on appelle parfois, d'une façon impropre, ovulation), la paroi de l'ovaire éclate et libère donc l'ovocyte à l'intérieur de la trompe de Fallope.
Le devenir de l'ovocyte est alors soit de rencontrer un spermatozoïde et de former une cellule-oeuf après fécondation, ou de mourir seul. Les menstruations se produisent dans ce deuxième cas quinze jours plus tard et marquent la fin de la vie du follicule.
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