La vidéo SF du mois - Mars 2012
Hormis le space-op', je m'intéresse volontiers à d'autres genres en SF. Depuis on va dire une trentaine d'années (ça tombe bien : ça correspond à mon âge), il est un genre en SF qui prend une place prépondérante. A tort ou à raison, il y a eu un moment (certains diront là : Challenger 1986) où le rêve spatial a été détrôné au profit d'un autre type de rêve, dans un autre type d'espace, celui des Mailles du Réseau, pour paraphraser le titre du roman (que je n'ai pas lu) de Bruce Sterling. Comme souvent, Hollywood s'est emparé quelques années plus tard du concept et nous a un peu (trop) abreuvés de films cyberpunk, dont l'un des plus connus du grand public est le célèbre Matrix.
Je dois dire que cette trilogie est un peu le type même du film de SF que j'adore détester. Je m'étais emmerdé comme c'était pas permis devant le premier volet : impossible de comprendre en quoi ces délires sur la nature du réel pouvaient parler à des personnes sensées... surtout lorsque ces mêmes personnes me disaient avec un petit sourire "mais qui sait, c'est peut-être vrai ?"... Mouais. Z'avez jamais entendu parler de fiction, sans doute ? Et il m'a suffi d'ouvrir quelques Dick pour comprendre que je n'accroche pas avec les délires quant à la nature subjective du réel. J'admets cependant que regardé au deuxième degré, on peut prendre Matrix pour le sympathique navet blockbuster qu'il aurait dû rester, au contraire de ce que les fans de ce divertissement verbeux et philosophico-fumant voudraient bien faire croire aux sceptiques. Quelques années plus tard, on a vu arriver sur les écrans la séquelle de ce que certains présenteraient presque comme le film de SF du siècle (mais lequel ? et pourquoi pas celui du millénaire tant qu'on y est ?). J'avoue que les bandes-annonces de Matrix : Reloaded m'avaient bien branché. Je n'ai donc pas manqué de le voir au cinéma. J'en étais sorti cette fois-ci emballé, d'abord parce que ça claquait bien, et puis parce que les créateurs de la chose donnaient l'impression de vouloir faire péter toute la mythologie qui tournait autour de leur délire. Autant dire que j'étais impatient de découvrir la fin de la série...
Et puis nous avons eu Matrix : Revolutions. Et puis... ben, en fait, il n'y a rien à dire, sinon que la loi des trilogies en SF m'est apparue vérifiée une fois de plus : à mon sens, le meilleur épisode, c'était le deuxième. Je terminerai cet article sur deux regrets. Le premier, c'est l'invraisemblable costume de Trinity quand elle est dans la Matrice (où donc a-t-elle trouvé tous ces sacs-poubelle ?). Et le deuxième, c'est encore la bande-annonce du troisième volet de la série, qui me semblait promettre une magnifique conclusion.
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