Rencontre avec Georges Panchard
Ce jour, plusieurs blogueurs, dont j'étais, étions conviés par son éditeur à une rencontre avec Georges Panchard, auteur de Forteresse et Heptagone dont j'ai parlé en Avril dernier. Muni donc de mes exemplaires de ces livres, je pris ce matin le chemin vers le restaurant de la rue Wilson à Paris où nous avions rendez-vous... Etaient annoncés nuls autres que les Lhisbei, Tigger Lilly et Leto (qui n'est pas encore blogueur mais ça ne saurait tarder si j'ai bien conduit mon lobbying). Leto et moi nous étions donné rendez-vous à l'avance (une heure avant le début "officiel" de la rencontre) afin de pouvoir nous entretenir de DAR (entre autres choses). Les Lhisbei arrivèrent à l'heure dite, suivis aussitôt par les trois représentants de l'éditeur puis Lilly. L'auteur, que tout le monde attendait avec impatience, ne fut pas long à se présenter ensuite et, autour d'un apéritif à base de jus de fruits, nous avons pu commencer à discuter. Georges Panchard a révélé très vite un humour très pince-sans-rire mais aussi une belle faculté à développer les idées du contexte de ses romans...
J'ai retenu de cet échange d'idées que l'univers de "corporate-fiction" inventé par Georges Panchard est un univers très politique. Pas une politique-fiction, car il a insisté sur le fait qu'il ne prétendait pas prédire l'avenir, mais plutôt une fiction dont le ressort est le politique. Un univers politique où les Etats ont fait défaut, non au sens économique, mais en ce sens qu'ils ont échoué soit par manquement, soit par excès ; un univers où le totalitarisme commence dans la contrainte exercée sur les corps, à commencer par ceux des post-américains bouffis de l'UABS, qui doivent se déplacer assistés par des youpalas électriques... De toute évidence méfiant à l'égard des solutions étatiques, l'auteur a expliqué certains de ses choix d'intrigue - et à commencer par le rôle assez important joué, dans son univers, par l'organisation japonaise Eien dont les membres contrôlent la vie sociale de leur pays tout en vivant reclus à l'intérieur d'une simulation informatique de l'Epoque d'Edo... La discussion à bâtons rompus, qui a duré pas moins de deux heures, a été suivie d'un fort bon repas trop vite fini.
L'heure était venue, en milieu d'après-midi, de nous séparer. Les Lhisbei, Leto et moi-même avons décidé de prolonger la rencontre en nous dirigeant vers la librairie Scylla où nous avons croisé par hasard Nébal, que je rencontrais donc pour la première fois, et par hasard encore un jeune lecteur ayant lu et beaucoup aimé Heptagone, et que nous avons du coup aiguillé sur Forteresse en essayant de ne pas lui gâcher le plaisir de la découverte... Car un blogueur (ou une blogueuse) lâché(e) dans une librairie en présence d'innocents lecteurs leur est un danger pour deux raisons :
- Soit il (elle) risque de vous raconter la fin du livre que vous êtes en train de lire, ou que vous allez lire.
- Soit il (elle) va vous donner envie d'acheter le magasin.
Une journée donc fort réussie, riche en rencontres et en retrouvailles du début jusqu'à la fin. Merci aux organisateurs de la rencontre avec Georges Panchard (qui possède un site personnel que je vous invite à visiter). Bonsoir à toutes les personnes que j'ai vues ce jour et qui se reconnaîtront si elles viennent ici, et à bientôt !
Ne manquez pas le compte-rendu de Lhisbei et celui de Tigger Lilly...
Ne manquez pas le compte-rendu de Lhisbei et celui de Tigger Lilly...
Commentaires
Un auteur qui gagne à être connu !
Des infos sur son prochain roman ?
chouette compte rendu Anudar; le mien arrive tout à l'heure le temps de caviarder Leto sur les photos
Tu veux que je demande à Leto s'il s'oppose à la diffusion de sa photo dans ton reportage ?
Merci en tout cas :) !
Et donc, à refaire en effet :) !