Le Chant premier
Les Guerriers du Silence, la trilogie de Pierre Bordage, se qualifiait sans problème comme un space-op' à tendance mystique tout à fait lisible : un équivalent littéraire, en quelque sorte, de L'Incal de Moebius et Jodorowsky. Le grand space-op' de Bordage se terminait d'une façon tout à fait conclusive, l'histoire de son univers étant à nouveau ouverte et pleine d'incertitudes - le propre d'un grand space-op', en fait... Avec ce Chant premier, on tient une séquelle à la trilogie des Guerriers du Silence - avec cette particularité que c'est un autre auteur que Bordage qui s'est collé à cet exercice...
Résumé :
Trois siècles après la chute de l'Ang'Empire et l'élimination des Scaythes d'Hyponéros, une nouvelle menace commence à peser sur les cent mondes humains. Après le "Blouf" que les Guerriers du Silence ont vaincu au coeur du noyau galactique, voilà qu'un "Dieu noir" vient corrompre le coeur de l'humanité... Une fois de plus, les Guerriers du Silence vont devoir invoquer l'Antra, le Son primordial, pour tenter de défaire les Chevaliers du Néant. Hélas, le "Dieu noir" semble avoir conçu un plan redoutable et les héritiers de l'ancienne fraternité sont éliminés un par un... Existe-t-il dans les Cent Mondes quelqu'un qui pourra s'opposer aux sombres desseins du Néo-Mashma ?Il est rare, au terme d'une lecture, que j'éprouve l'envie de dire du mal du livre que je viens de refermer : je suis plutôt bon public et "cool" comme on me le dit parfois. Là, pourtant, je n'ai aucune envie d'être "cool" et pour une raison bien simple : ce livre m'a ennuyé... Car je l'ai trouvé : pesant comme un traité de mauvaise philosophie, peuplé de personnages sans envergure ni psychologie, creusé par une absence d'intrigue, infesté d'emprunts non digérés à toute la SF et
Là où le mysticisme des Guerriers du Silence passait comme une lettre à la poste, grâce aux talents de conteur de Bordage et surtout grâce au contexte qui sous-tend l'ensemble de son oeuvre, ici les personnages passent leur temps à méditer, apprendre ou enseigner des techniques de combat mystique et rencontrer des anges. Très vite, on apprend que les héros (faute d'un meilleur terme) auront pour mission d'empêcher les sbires du Chaos de s'emparer de cinq reliques, sans quoi l'Univers sera fichu. Mouais. Ensuite, ça part dans tous les sens : on se trahit, on se retrouve, on meurt, on ressuscite... et le lecteur s'y paume. J'ai mis plus d'une semaine à descendre ce livre qui fait moins de trois cents pages (et encore, parce que des pages blanches, il y en a)...
A la fin, vu que les forces de la Lumière
P.S. : suite au passage de l'auteur dans les commentaires, quelques liens vers des chroniques plus positives... SciFi Universe, Mythologica, BD-Livres, Antiochus et Gilbord ont lu ce livre.
Commentaires
M. Lhisbei a le roman dans sa PAL et je viens de lui lire une partie de ton billet (sauf "A la fin). Bon suis pas sûre qu'il sorte vite de sa PAL du coup...
Déjà, qu'il soit bien dit que je sais faire la différence entre l'auteur et son oeuvre. Je n'ai guère goûté à ce "Chant premier" mais ça ne veut pas dire que je déteste l'auteur pour autant... ni que je déteste par avance toute oeuvre à venir de cet auteur !
Comme toutes mes autres chroniques, celle-ci correspond à mon impression post-lecture et j'admets tout à fait des impressions contradictoires. Certains livres "ne me parlent pas" et ce fut le cas de celui-ci. J'ose imaginer - je souhaite - que d'autres lecteurs en seront sortis plus ravis que moi.
Au plaisir en tout cas de vous retrouver ailleurs que dans les Cent Mondes...
Ouch ! Ben j'espère qu'au moins le roman est mieux écrit que ce commentaire...
N'hésitez pas à revenir à l'occasion !
http://www.scifi-universe.com/critiques/33740-45-le-chant-premier.htm
http://www.mythologica.net/le-chant-premier-yoann-berjaud/
http://bd-livres.psychovision.net/punbb/viewtopic.php?id=3432
http://www.antiochus.org/article-le-chant-premier-yoann-berjaud-critique-107527590.html
http://gilbord.over-blog.com/article-le-chant-premier-de-yoann-berjaud-l-avis-de-gilbord-106739181.html
Pour ma défense, j'ai quelques avis positifs qui m'autorisent à supposer que mon œuvre possède une réalité plus vaste et plus complexe que ce billet la laisse entrevoir.
Je suggère de passer au tutoiement, c'est l'usage de l'Internet et le vouvoiement me rappelle un peu trop le bahut...