Bifrost numéro 69
1969, l'année de Woodstock... 69, le numéro de Bifrost spécial Rock & SF. Il n'y a sans doute pas de hasard : je soupçonne que l'équipe de la revue des amateurs de SF, lorsqu'elle a cherché une thématique pour ce numéro en particulier, n'a sans doute pas eu besoin de beaucoup d'efforts pour identifier cette connexion. Sans doute ne pouvait-on pas y échapper...
Au menu de cette livraison :
- Dans la section Interstyles, quatre nouvelles. Cabinessence ou la Vie de Brian par Jacques Barbéri nous propose d'accompagner un moment un musicien des Beach Boys dans son délire sous acide, à moins que ce ne soit sous cannabis ou sous n'importe quoi d'autre, voire tout à la fois. J'ai rien compris. Winnie l'Ourson ne se pique pas de Stéphanie Benson : encore un Brian mais l'un de ceux, ou celui, des Rolling Stones, cette fois-ci. Lequel semble sur le bord du suicide, plus ou moins poussé par l'invasion de Winnie l'Ourson et de ses amis. J'ai rien compris non plus. Le Manteau noir de Daniel Walther : Robert Zimmerman se rend au Nouveau-Mexique histoire de coucher avec une fille et en profite pour s'initier à la mystique navajo cependant qu'un homme en manteau noir semble l'espionner. J'ai encore rien compris. Live at Budokan d'Alastair Reynolds est une nouvelle bien chtarbée où des producteurs de musique rock, après avoir désaltéré le goût du public pour l'hénaurme à coups de musiciens zombies puis robots, inventent rien de moins que le gratteux tout droit venu de l'ère secondaire. On tient là, je pense, un excellent morceau de SF à la fois marrant et corrosif : être capable d'imaginer que même un tyrannosaure peut devenir une rock-star, ce n'est pas révérencieux vis-à-vis du public... voire peut-être même vis-à-vis du rock.
- Dans les Carnets de Bord, outre les près de quarante pages de critiques, on s'intéressera bien sûr à l'abondant dossier Rock et SF ou plutôt, disons-le tout net, on s'y intéressera si l'on est sensible à la culture rock. Ce qui n'est guère mon cas, pour des raisons déjà vues par ici : la musique, c'est comme la politique, le partage n'en est pas évident... Or donc, j'ai lu avec attention l'article d'Eric Holstein, lequel article, rempli de références musicales et de clins-d'oeil aux initiés, n'est interprétable par le néophyte qu'en tant que playlist. Ce qui est déjà quelque chose sans doute mais n'est guère parlant pour qui ne maîtrise pas les références du rock : je l'avoue, j'ai laissé de côté la suite du dossier... Par contre, je retiens très volontiers l'article de scientifiction de Roland Lehoucq, allié pour la circonstance à J. Sébastien Steyer, et dont le sujet n'est autre que la critique en règle du fameux Prometheus, cette préquelle d'Alien décrite par d'autres que moi comme très décevante, un film que je n'ai pas vu et qu'à la lumière de cet article j'ai encore moins envie de voir.
Hormis la nouvelle d'Alastair Reynolds et la rubrique scientifiction du professeur Lehoucq, je ne retiens en fait pas grand-chose de ce numéro. Le rédac'chef de Bifrost aurait un peu renâclé à l'idée d'un spécial Rock & SF (page 129)... et il avait raison, pense Eric Holstein.
Commentaires
(C'était "On a marché sur la Lune". Vous imaginiez quoi, bande de petits pervers?) ;)
Bienvenue ici quoi qu'il en soit.