L'Eternaute tome 2
J'ai parlé hier du premier tome de la BD argentine L'Eternaute, où la vie sur Terre se trouve presque exterminée par une invasion extraterrestre et où quelques survivants tâchent de s'organiser pour se défendre et chasser l'envahisseur...
Résumé :
Après la force brutale des Scarabées, la milice formée par les survivants a dû faire face à des cauchemars suggérés par hypnose, voués à les faire s'entretuer. Ayant à nouveau résisté, il devient de plus en plus évident que les Scarabées ne sont pas le véritable ennemi : quelque part sur Terre doivent se cacher leurs maîtres... Il va falloir les découvrir, comprendre leurs motivations et si possible identifier leurs faiblesses. Juan et l'un de ses compagnons se portent volontaires pour cette mission difficile, car pour comprendre, il va peut-être falloir aller jusqu'au bout de l'horreur d'une ville et d'une Terre mortes...
Les exigences de la survie sont maintenant satisfaites par les protagonistes et ce deuxième tome est celui de la lutte armée. Celle-ci prend deux formes : tout d'abord, une véritable opération de guérilla, puis une campagne militaire plus ouverte et qui, surtout, se terminera fort mal pour la petite armée des survivants. L'album prend donc un tour beaucoup plus sombre que le précédent, et adopte une tonalité presque désespérée. Le fait que l'invasion est mondiale pèse bien sûr aussi sur les survivants, comme le montrent certaines de leurs réactions - et le fait qu'il leur soit possible de retirer leurs combinaisons, la neige mortelle ayant cessé d'être toxique, ne masque pas leur impression permanente d'être désormais perdus dans un monde aussi étranger qu'hostile.
Après les premiers temps où l'ennemi pouvait être le survivant prêt à tout pour s'emparer du peu que détiennent les autres, les envahisseurs sont devenus la nouvelle cible. Pour le moment (?) l'union semble sacrée parmi les membres de la milice, et l'apparition de nouveaux extraterrestres, les "Mains", va donner un temps un visage à la force d'invasion. Cependant, une fois de plus les apparences vont se révéler trompeuses : l'ennemi se cache encore et toujours, et sa ruse va finir par porter de terribles coups à des êtres humains devenus peut-être trop confiants dans l'adversité. En fin de compte, Juan va se retrouver isolé avec deux compagnons, dans une situation de toute évidence désespérée.
N'oublions pas que L'Eternaute est constitué d'un récit raconté à la première personne par son protagoniste principal. De cette astuce de la narration, rappelée de loin en loin, il faut déduire que les événements racontés se déroulent dans le passé pour le narrateur. En d'autres termes, l'apparent désespoir des personnages est contrebalancé par la certitude que, d'une façon ou d'une autre, ils ont réussi à se tirer de ce mauvais pas. Bien que très sombre, L'Eternaute n'est donc pas dépourvu d'espoir, et l'on attend pour le troisième (et dernier) tome de cette histoire quelque étonnante conclusion...
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