Whisky vaudou
Sollicité par l'auteur, j'ai accepté de lire et chroniquer cette nouvelle policière dans le cadre du challenge JLNN de Lune.
Résumé :
Wilson Amarachi, détective privé, partage avec ses lointains homologues des années 30 un goût solide pour le whisky et un talent pour tomber dans des affaires glauques à souhait. Cette fois-ci, c'est un riche bourgeois de Chicago qui le convoque pour enquêter sur la mort, qu'il soupçonne criminelle, de son frère passionné par le jeu. Pour le client, la clé de l'énigme se trouve au fin fond du secteur noir de la ville, là où seul Amarachi possède une chance de la trouver ; pour faire bonne mesure, il précise au détective qu'il ne verrait pas d'un mauvais oeil qu'un accident arrive au tueur de son frère. Or, dans le cercle de jeu visité par Amarachi dans le cadre de son enquête, il s'avère que les gens qui savent ont peur, de toute évidence, au point de vouloir le passer à tabac pour quelques questions posées... L'affaire ne s'annonce-t-elle pas amère comme un mauvais whisky ?
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire par ici, je suis resté - en termes de littérature policière - à la conception tout droit sortie de l'oeuvre d'Agatha Christie selon laquelle le contrat quelque peu tacite établi entre le lecteur et l'auteur prévoit que le premier soit capable de résoudre l'énigme en même temps que l'enquêteur de fiction. Ici, quelques indices (visibles, admettons-le, a posteriori) permettent de soupçonner que les apparences sont trompeuses, tout comme la vitalité artificielle donnée par l'éthanol du whisky éponyme... sans toutefois permettre, d'une façon indiscutable, de percevoir le schéma de l'ensemble avant sa résolution.
Reconnaissons-le : ce texte ne m'a pas enthousiasmé. Néanmoins, cette nouvelle ne laisse aucun goût désagréable après lecture, et sans doute y a-t-il un potentiel dans le personnage de Wilson Amarachi, mais je pense qu'il gagnerait à être exploité dans le cadre d'un temps fictionnel plus long...
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