Les Mystérieuses Cités d'Or tome 2
Il y a quelques mois j'avais le plaisir de parler ici du premier tome de l'adaptation manga de la série animée Les Mystérieuses Cités d'Or. Ces jours-ci est paru le second tome : je ne pouvais pas le manquer.
Résumé :
Le bateau Solaris, relique des mystérieux ancêtres de Tao, a conduit Esteban et ses amis sur la côte du Pérou. Pensant y trouver refuge, Zia déchante bien vite : c'est une troupe de soldats espagnols qui les accueille et les capture, le gouverneur Pizarro souhaitant que la jeune Inca déchiffre un quipu d'or qui pourrait bien contenir la clé vers une Cité du même métal. Réalisant que Zia ne pourra pas livrer le secret qui pourrait détruire sa propre tribu, Mendoza décide de doubler Pizarro et fait s'évader la petite troupe... Le Solaris, qui dispose d'une arme terrifiante, sera-t-il un abri suffisant contre la soif de Pizarro pour l'or ? Ou bien les six fuyards devront-ils trouver un autre abri avant de pouvoir continuer leur route vers les Cités d'or ?
J'avais déjà relevé, lors de ma précédente chronique, l'accélération remarquable de l'intrigue par comparaison avec la série animée que pas mal de lecteurs de ce blogs doivent connaître assez bien. Sans surprise, cet épisode-là reste dans la continuité, bouclant le cycle péruvien des aventures d'Esteban avec la bataille du Vieux Pic et surtout la découverte du fameux Grand Condor. C'est donc bon nombre de péripéties qui passent à la trappe, à commencer par la majeure partie du voyage à travers les Andes vers la pseudo-Cité d'or, celle dont l'accès est défendu par une statue en pierre de la déesse Pachamama, les auteurs parvenant cependant à insérer au bon moment certains détails utiles à la progression de l'intrigue : cette réduction s'apparente plus à un résumé qu'à un élagage, montrant que le scénariste a réalisé un réel effort de réinterprétation de l'intrigue. Bien sûr, il en reste une impression de lecture en accéléré voire un arrière-goût d'ellipse - mais il était sans doute difficile d'adapter autant d'épisodes de la série animée dans un nombre de pages aussi restreint sans risquer d'occasionner ces perceptions chez le lecteur.
Ce qui surprend le plus, en fait, c'est le dessin. Modernisé sans excès, il se caractérise par des personnages aux traits semblables à ceux qui survivent dans les souvenirs du jeune spectacteur toujours vivant dans la tête du lecteur - mais dont les mines, parfois, semblent comme étrangères. Mendoza, en particulier, semble affecter une expression volontiers plus indéchiffrable que dans ma mémoire - comme sur la couverture, par exemple. D'autres détails inattendus, comme par exemple le geste de réconfort du même Mendoza pour un Esteban soudain désespéré, témoignent encore une fois de ce qu'il s'agit d'une réinterprétation d'une oeuvre plus ancienne. Sans être indispensable, ce manga ne manque donc pas d'intérêt, et mérite à mon sens l'attention de tout fan sérieux des Mystérieuses Cités d'Or.
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