Dimension W tome 1

Voici sans doute l'arrivée d'un nouveau manga dans les lectures régulières de ce blog ! Et pour changer des séries space-op', steampunk ou fantasy habituelles, quoi de mieux qu'une pièce plutôt orientée cyberpunk ?

Résumé : 

En 2072, l'énergie est devenue inépuisable grâce à l'invention des coils prophétisés par Tesla. Ces bobinages alimentent n'importe quelle machine électrique avec une énergie sortie de la "dimension W", c'est-à-dire, de nulle part. La New Tesla Energy est en situation de monopole et interdit toute utilisation de coils "illégaux" qui, au contraire des siens, délivrent leur énergie sans limites. Kyoma Mabuchi, lui, vit presque en clochard aux marges de la société : il refuse les coils et ne se déplace qu'à bord de son antique voiture à essence, à une époque où les taxes ont fait passer le carburant à des prix astronomiques. Il est pourtant un récupérateur chevronné : un bagarreur mercenaire que de riches personnages payent pour aller voler aux petites frappes des quartiers chauds les coils illégaux sur lesquels ils ont pu mettre la main. Au cours d'une de ces missions, il tombe sur un étrange androïde féminin capable de pleurer. Ses circuits sont assez perfectionnés pour intriguer le spécialiste payé par sa patronne... d'autant plus qu'elle semble posséder un lien avec l'inventeur des coils, disparu depuis plusieurs années ! Kyoma Mabuchi pourra-t-il conserver son mode de vie dépassé alors que l'androïde est introduite contre son gré dans sa vie ?

Un futur pas très éloigné, une firme capitaliste à même de discuter la légitimité de l'Etat, androïds, cyborgs et surtout, surtout, des gens trop lisses pour être honnêtes : le cyberpunk, dans Dimension W, me semble en tant que tel très bien caractérisé. J'ai même envie de dire que cet univers me fait à la réflexion penser assez à celui de Cat le Psion ! Et, en ce qui me concerne, ce n'est pas peu que de comparer quelque chose à l'un des univers de Joan D. Vinge...

Ceci étant dit, pour le moment, il est bien difficile de savoir où au juste l'auteur souhaite en venir. Beaucoup d'éléments sont introduits dont tous, sans doute, ne seront pas développés. A quelques touches discrètes, on perçoit un univers sans doute plus noir qu'il y paraît, faisant mériter à ce manga son classement parmi les seinen plus que les combats très chorégraphiés même s'ils sont volontiers sanglants. Il est clair qu'on y reviendra, histoire de voir ce que vaut la suite : reste à voir si l'on sera convaincu sur la durée...