Batman : Vendetta
Je lis assez peu de comics, comme les visiteurs réguliers de ce blog en sont conscients, même si je ne crache pas sur les histoires de super-héros. Alors, quand j'ai vu que cet album était disponible dans le cadre de l'opération "48 h de la BD", je n'ai pas hésité un seul instant...
Résumé :
Si tout Gotham a su le destin des parents de Bruce Wayne, d'autres orphelins n'ont pas eu cette chance. L'un d'entre eux a vu ses parents assassinés sous ses yeux, lui aussi : deux petits malfrats tués par un jeune policier... Les causes inversées produisant des effets opposés, il devient Wrath, un super-vilain pourchassant les policiers de sa haine quand Bruce Wayne devient Batman. Au fil des ans, les meurtres de Wrath finissent par attirer l'attention : tous les indices montrent que le commissaire Gordon est sa cible véritable ! Pour Batman, qui se met en train de protéger son ami, c'est un combat incertain qui s'engage - car Wrath ne se contente pas de le singer, il est peut-être bien son égal... sauf que lui n'hésite jamais à tuer...
Gotham City, cette version gothique et hostile de New York, ne m'est pas tout à fait méconnue. A la faveur de quelques films et d'une kitchissime série des sixties, j'ai déjà eu l'occasion de me familiariser avec l'univers de Batman. Ayant de plus lu ces derniers temps plusieurs comics Batman, je ne me trouvais pas tout à fait en terrain méconnu. Le trait et les couleurs, assez pétantes par rapport à ce qu'il m'a été donné de lire jusqu'à présent pour du Batman, donnent une impression d'album destiné à un public adolescent, impression renforcée par l'irruption de Nightwing (alias Robin, le sidekick de Batman, qui conduit à présent sa propre vie super-héroïque) dans le deuxième quart de l'histoire. L'enquête elle-même, d'une simplicité presque basique, satisfait sans convaincre. Quand aux révélations sur le passé des différents protagonistes, elles n'éveillent chez le quasi-néophyte que je suis aucun émerveillement particulier.
Pourtant, cet album laisse une impression pas désagréable. Cela tient bien sûr au personnage de Wrath, icône de la vengeance, qui s'est dévolu à la haine - acquise ou inculquée - plus qu'au mal. Batman, lui-même personnage de vengeur et de justicier, se trouve en quelque sorte confronté à son reflet dans un miroir déformant : qui sait de quoi aurait pu accoucher la détermination du jeune Wayne s'il n'avait eu la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche ? N'aurait-elle pas pu donner lieu à une haine aussi farouche que celle de Wrath ? Et n'aurait-elle pas eu elle aussi l'opportunité de contaminer d'autres esprits que le sien, au lieu de lui permettre d'inspirer un Robin ? A travers ce subtil dialogue entre deux visages différents de la vengeance, les auteurs nous montrent un Batman abrupt, peut-être pas loin d'être fragile et vulnérable, et en tout cas plus humain que je n'en ai l'habitude. Je sais que des amateurs de comics fréquentent ces pages : n'hésitez pas à me signaler en commentaire d'autres albums dans la même veine...
Commentaires
Sinon en 2 tomes, il y a le récent la cour des hiboux (http://www.urban-comics.com/batman-tome-1-la-cour-des-hiboux/) qui mérite le coup d’œil.
Je ne connais pas bien l'univers DC et j'ai peu de bases de comparaison. J'ai trouvé cet album assez tonique mais il est vrai que je suis assez fan de Robin.
Je crois avoir vu passer "Knightfall", je regarderai en bibliothèque ou en librairie :)
Mais pas à ce prix ;)