Bloody Harry tome 1

Fan de Harry Potter, moi ? Noui... J'ai eu ma période, il est vrai, il y a une dizaine d'années à présent. Arrivé à cet univers quelques mois avant la parution de son cinquième tome - c'était en 2003 pour la version originale - je n'en suis plus ressorti avant la fin. Livres en anglais précommandés en 2005 et en 2007, livrés le jour dit et lus en quelques heures dans la foulée. Puis les films, bien sûr, dont je n'ai chroniqué que les deux derniers sur ce blog - le plaisir de voir grandir les jeunes acteurs, et celui de prolonger le voyage dans cet univers quatre ans après avoir tourné la page du dernier roman. Et enfin, il y a quelques mois, le texte de la pièce de théâtre Harry Potter and the cursed Child, que je n'ai pas chroniqué pour autant, ainsi que le premier volet de la série de films Les Animaux fantastiques.

Donc oui, avouons-le : fan de Harry Potter sans pour autant être un Potterhead. Je n'ai pas grandi avec le personnage même si, né dix ans plus tard, je l'aurais sans doute fait. Je connais très bien cet univers sans pour autant m'en prétendre le spécialiste. Et j'ai même eu l'occasion - lors de cette année douteuse de ma vie où j'ai compris, à force de passer mes journées dans une cave à faire polymériser de l'actine dans le réacteur d'un fluorimètre dont le shutter dysfonctionnait, que je n'étais sans doute pas fait pour la recherche scientifique - de lire des fanfics de Harry Potter. Plus que de raison.

Bloody Harry n'est pas une BD adaptée de Harry Potter. Au contraire, il s'agit d'un hommage parodique, irrévérencieux et en même temps plein de tendresse pour son sujet, comme la couverture l'annonce en substance : il y a là-dedans de vrais morceaux de Harry Potter. Sauf que ces morceaux ne sont pas de ceux que l'on montre en public, ou que l'on montre à tout le monde, ou que l'on montre tout court. Allez, avouez-le ! Ne vous êtes-vous jamais demandé, comme tout Odieux Connard qui se respecte, à quoi au juste des jeunes sorciers munis de baguettes magiques, de sorts d'agrandissement, d'hormones en ébullition et d'un humour potache peuvent bien jouer dans le secret de leurs dortoirs ? Eh bien, Bloody Harry c'est tout à fait ça, et même que parfois, c'est pire : sur le blog duquel proviennent la plupart des planches de cette BD, voici l'un des gags les plus racontables. Pour les moins racontables, il faudra lire la BD ou explorer le blog, mais il faudra surtout avoir le coeur bien accroché. Parce que Bloody Harry n'est pas que potache, il est aussi volontiers trash pour ne pas dire dans la plus droite ligne des Sales Blagues de l'Echo des Savanes...

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