Antarès tome 2

Après ma chronique du premier tome de la série Antarès, il s'agit pour moi de poursuivre mon rattrapage de ce troisième cycle des Mondes d'Aldébaran de Leo...
Résumé : 
Le vaisseau Robert Goddard, au tiers de son voyage vers Antarès, commence à être peuplé d'une ambiance très déplaisante. L'espace vital est réduit, ce qui est propice aux accrochages... et une bonne partie des colons appartiennent à la secte évangéliste dont le prédicateur est le frère du chef du projet d'implantation. Pour Kim et ses amis, qui ont eu à se battre contre une dictature d'inspiration religieuse sur Aldébaran, la confrontation avec les chefs du projet Antarès devient inévitable... Et ce d'autant plus que le budget a été calculé au plus juste. Les voyageurs arriveront-ils bien à bon port ? Et quels dangers les attendent sur Antarès ?
Le volume précédent n'était en fin de compte qu'une longue introduction à celui-ci. Cette fois-ci, la majeure partie du temps fictionnel est bel et bien consacrée à l'exploration de la nouvelle planète. Antarès (bien mal nommée, en l’occurrence...) est caractérisée par une biosphère dangereuse, en partie toxique, et dont les formes semblent plus étonnantes encore que celles déjà vues dans les deux cycles précédents. D'un point de vue graphique, Leo semble donc bel et bien se surpasser en peuplant cet album de bêtes et de plantes plus extraterrestres que jamais, à tel point que l'environnement se révèle étranger même pour les vieux briscards que sont Kim et Marc : tout au plus sont-ils capables d'en comprendre le danger. A travers les péripéties du débarquement sur cette nouvelle planète, Leo définit ce qui promet d'être le prochain arc de la narration dans son cycle Antarès : les protagonistes appartenant au groupe de Kim et de Marc vont devoir entreprendre un très long voyage par voie de terre afin de rejoindre le site principal d'atterrissage. C'est donc un retour à une narration qui lui est familière puisqu'elle rappelle ce qu'il se passait dans les cycles précédents - mais cette fois-ci, ce n'est sans doute pas une mantrisse qui est au bout du voyage...

L'irruption des péripéties rend cet album très tonique : à l'intrigue humaine - qui sont les dirigeants du projet Antarès ? Dans quel piège Kim s'est-elle fourvoyée avec sa fille Lynn ? - se superposent donc les difficultés liées à une biosphère inconnue. Toutefois, la nervosité de la narration ne masque pas tout à fait le faible nombre d'indices qui orientent le lecteur dans la résolution de l'énigme extraterrestre annoncée dans le premier tome. Tout au plus observe-t-on la disparition - ignorée des protagonistes - d'un prédateur hexapode au cœur de la jungle d'où il s'apprêtait à fondre sur Kim et ses amis, ainsi que l'irruption d'un second exemplaire de ces drones miniatures, venant cette fois-ci piquer nul autre que Lynn. Tout comme Zao, qui a été auparavant témoin d'une scène similaire, cela laisse à supposer quelque issue sinistre - ou peut-être au contraire quelque étonnante révélation. Quoi qu'il en soit, Leo n'en dit que très peu, substituant l'action pure et simple à la progression dans son schéma d'ensemble : si cet album se lit très bien, il frustre quelque peu son lecteur. Qu'en sera-t-il pour le prochain ?

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