The Promised Neverland tome 6

The Promised Neverland : une série manga dystopique et aux accents fantastiques, découverte sur un conseil et dont j'ai décidé d'assurer la chronique de façon accélérée...

Résumé : 

Les maîtres de Grace Field House ont lâché leurs limiers : les évadés, en plus de la lutte qu'ils vont devoir conduire contre une nature aussi dangereuse qu'implacable, vont avoir à leur échapper... Trouvant une aide inattendue avec l'irruption de démons nomades et opposés au système d'élevage humain, Emma et ses amis auront néanmoins une chance de passer à l'étape suivante de leur plan. Le mystérieux William Minerva, qui leur a transmis des informations cryptiques mais inestimables, se trouve-t-il bien au bout de la route ? Ou bien y aura-t-il de nouvelles instructions... et donc de nouveaux dangers avant la délivrance ?

Ce volume est le deuxième où la fuite, après avoir été planifiée, se voit mise en oeuvre par les évadés de Grace Field House. Bien qu'éduqués avec soins et rompus à la logique la plus poussée, les enfants échappés de l'élevage humain n'en restent pas moins ignorants des réalités de leur propre monde. La flore autour de l'orphelinat était bénigne et la faune amicale : cette fois-ci, la vie se change en menace insidieuse, à force de végétaux carnivores et de démons en chasse. La biosphère anormale contredit toutes les connaissances accumulées par les enfants : leurs talents de déduction les conduisent à la seule conclusion possible - à savoir, que leur monde n'est pas le monde humain... ce qui promet de rendre leur quête plus compliquée encore qu'elle ne l'était déjà.

Outre un nouvel approfondissement de l'intrigue, ce tome six offre au lecteur une mise en perspective de certains événements peu ou pas expliqués depuis le début de l'histoire. L'irruption de deux démons nomades, alliés temporaires peut-être un peu hypocrites, donne enfin l'occasion aux enfants de s'entretenir d'égal à égal avec les occupants légitimes de ce monde hostile à l'humanité. Si une scène de chasse permet d'élucider l'énigme de leur rituel d'abattage, c'est à travers une conversation que les conclusions des enfants évadés trouvent la confirmation de ce qu'ils suspectaient. L'image biblique de la Géhenne - que je percevais dans ma chronique du premier tome - revient ici plus sensible puisqu'il devient évident que les enfants de Grace Field House, comme tous ceux du système d'élevage de cette histoire, sont les lointains descendants d'individus sacrifiés par l'humanité dans le cadre d'un pacte avec ses prédateurs démoniaques.

N'oubliant donc pas de continuer le questionnement de son propre univers au milieu de l'action, ce sixième volume de la série l'enrichit avec pas mal de talent et dévoile peu à peu son schéma : face à un système pervers, certaines victimes se compromettent pour acheter un peu plus de temps de vie... alors que d'autres préfèrent se révolter quitte à tout perdre. Toute la question est de savoir si les enfants de Grace Field House parviendront toujours à identifier lesquels de leurs alliés partagent bien la même vision qu'eux...