The Promised Neverland tome 7

La dystopie The Promised Neverland se poursuit : son tome précédent apportait une profondeur nouvelle à son intrigue, posant donc la question des possibles enrichissements ultérieurs !

Résumé : 

Le refuge promis par les indices de William Minerva existe bel et bien ! Il est toutefois le repaire d'un jeune homme échappé lui-même d'un autre élevage... et qui n'a guère l'intention d'accueillir qui que ce soit ! A la faveur d'une ruse, et profitant de l'évanouissement de leur hôte, les évadés de Grace Field House parviennent malgré tout à s'installer. Enfin en lieu sûr, les enfants peuvent profiter de repas moins rustiques, de repos... et d'une salle de bains disposant d'eau chaude ! Emma et Ray savent pourtant que cet abri ne sera qu'une étape transitoire, un lieu de rassemblement provisoire sur la route vers le monde humain : toujours déterminés à suivre les indications de William Minerva, ils prennent la décision de contraindre leur hôte à une dangereuse expédition de reconnaissance...

Dans The Promised Neverland, les protagonistes évoluent dans un monde qui n'est pas le nôtre : dans un passé reculé, l'humanité a conclu un pacte avec des prédateurs démoniaques, lesquels ont accepté de se retirer du monde humain en contrepartie d'un cheptel à élever pour toute éternité. Les enfants de Grace Field House, marchandise de prix, sont réservés à une élite - mais n'en désirent pas moins s'évader afin de rejoindre le monde humain. Cette attitude, celle de la résistance, n'est pas la seule dont les protagonistes humains font preuve dans le manga : certains, désireux de vivre mais pas de se battre, choisissent la collaboration - et d'autres encore tentent la dissimulation. C'est le cas du jeune homme que les évadés rencontrent dans l'abri qui les attend : perturbé, nihiliste, leur hôte est lui aussi une victime - toutefois bien plus abîmée encore qu'eux-mêmes. L'être humain est un animal social et l'isolement prolongé de ce nouveau personnage peut expliquer sa folie manifeste...

Au-delà de la rencontre avec cet allié incertain et peut-être temporaire, ce volume n'apporte pas de réelle progression dans l'intrigue. Véritable temps mort, permettant de faire la jonction entre deux phases toniques, les images du repos permettent aux évadés de découvrir une forme nouvelle de normalité, loin de la supervision par des adultes traîtres à leurs intérêts. Pour le lecteur, c'est aussi le point de départ d'un nouveau cycle : quand Emma et Ray font leur sortie de l'abri, accompagnés par leur insidieux allié, ils laissent derrière eux les plus fragiles de leurs amis - et donc les moins aptes à la dangereuse exploration à entreprendre. Comme toujours dans l'univers de The Promised Neverland, la connaissance est la clé de la survie - et pour le moment, ce qu'Emma et Ray savent de leur monde est fragmentaire. Après la fuite, s'ouvre donc un temps nouveau de découverte : plus planifié, mais plus dangereux aussi... avec, au bout de la route, peut-être de nouveaux humains... et du coup, peut-être aussi de nouvelles façons de s'évader.

Il est remarquable de voir comment The Promised Neverland parvient, tous les deux ou trois volumes, à rebattre les cartes et à proposer de nouveaux développements qui enrichissent toujours le contexte interne. Il faut espérer que les auteurs parviendront à se renouveler ainsi jusqu'au bout !