Un anneau gris ajouté à l'emblème olympique

Je n'ai pour le moment jamais rien lu ni chroniqué d'Ada Palmer. Cette auteure américaine figure au sommaire de l'Anthologie officielle des Utopiales 2019 dont elle signe la treizième nouvelle.

Résumé : 

Le XXIIIème siècle. Demain. Le monde compte maintenant six continents habités, si bien que le CIO modifie le drapeau des Jeux Olympiques...

L'Antarctique est le seul continent resté pour ainsi dire vierge de présence humaine. Comme je le signalais dans ma chronique de Vostok, il s'agit de la dernière finis terrae : la présence humaine y est coûteuse à entretenir et le danger mortel n'y est jamais très loin.

C'est pour cette raison que l'idée selon laquelle il puisse devenir pertinent d'introduire un sixième anneau sur le drapeau des Jeux Olympiques est perturbante. Que cherche à nous dire l'auteure dans ce texte relatant le contexte socio-politique d'un monde à la fois proche et différent du nôtre ? Le climat est-il changé au point où l'Antarctique serait devenu habitable au moins en partie ? Ou bien les progrès technologiques rendent-ils possible une colonisation de cet espace inhospitalier ? Ou les deux ?

C'est dans l'ambiguïté du récit que celui-ci trouve son intérêt, plutôt que dans le compte-rendu clinique aux allures d'article de presse. Si les drapeaux peuvent représenter un langage et donc un code, j'avoue toutefois ne pas bien comprendre le lien entre cette nouvelle et le thème de cette édition du festival - ce qui montre que je n'ai sans doute pas compris l'intention de ce texte... dommage !