The Promised Neverland tome 14


Ce volume est le dernier tome en date paru du manga The Promised Neverland : cela signifie que mes chroniques de cette dystopie, désormais, se feront suite aux nouvelles sorties...
Résumé : 
Pour sauver Chris, Emma et Ray vont devoir cambrioler la pharmacie d'un élevage intensif ! Aidés par l'un des deux émissaires de William Minerva, ils parviennent à s'infiltrer sur place et à s'emparer de ce dont ils ont besoin - mais pas sans se faire repérer. Les employés de l'élevage ne sont pas longs à reconnaître Emma comme l'une des évadées de Grace Field : rendus inattentifs par l'aubaine, ils finissent éliminés par un nouvel arrivant dépêché par William Minerva lui-même... Une fois Chris en voie de guérison, la route vers la base des humains libres va reprendre. Au bout du voyage, plusieurs surprises attendent Emma, dont deux au moins vont changer sa vie à tout jamais...
La péripétie du cambriolage apparaît presque annexe dans ce volume plutôt contemplatif : la mission d'infiltration, décidée à la dernière minute face à l'urgence médicale, constitue en quelque sorte la seule phase d'action du récit. Elle est l'occasion de montrer comment Emma et Ray sont devenus de véritables durs à cuire, capables de ne pas perdre leur sang froid au moment du péril comme d'envisager le sacrifice pour la cause. Etant les sources d'inspiration de leur groupe, on peut donc supposer que leurs amis eux aussi se sont changés en parfaits résistants. La transition prend donc fin pour les personnages centraux : le moment est venu pour eux de retrouver un vieil ami qu'ils croyaient mort... même si le lecteur quant à lui savait déjà qu'il n'en était rien. Enfin mis à l'abri, les évadés - qui ne sont encore que des enfants - vont avoir l'occasion de laisser libre cours à des émotions qu'ils avaient dû juguler depuis une éternité, soit donc pouvoir pendant un moment sans doute court mais néanmoins béni vivre comme les gosses qu'ils sont...

Le retour du "vieil ami" dont il est question dans le paragraphe précédent est surtout l'occasion pour les auteurs de dévoiler certains concepts de leur oeuvre. Ainsi, la véritable nature des prédateurs qui règnent sur ce monde est enfin explicitée : la biologie très inhabituelle de ces êtres qualifiés de démons y est justifiée par une règle génétique originale et vraisemblable bien qu'elle relève du lamarckisme. L'évolution biologique présidant à l'espèce polymorphe à laquelle ils appartiennent obéit à des lois inconnues dans le monde vivant mais pourtant déjà explorées en SF (comme par exemple dans Héritage de Greg Bear) ; ces lois justifient en quelque sorte l'opposition irrévocable entre l'humanité d'une part et les prédateurs d'autre part, l'intelligence de ces derniers requérant la consommation périodique de matière organique humaine. Or celle-ci n'est disponible qu'en petites quantités, ou alors de mauvaise qualité comme le montre l'incursion dans la ferme d'élevage intensif : l'équilibre duquel dépendent les démons est donc instable et leur civilisation menacée par l'entropie.

Le moment est donc propice aux intrigues : en révélant une nouvelle dimension d'un personnage ancien et peu vu depuis plusieurs volumes, les auteurs laissent entendre que la résolution finale pourrait prendre des formes inattendues...

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