Ars Brevit Est

Ce texte court apparaît dans un numéro maintenant un peu ancien d'Analog, que j'ai feuilleté après l'avoir conservé des mois en pile à lire...
Résumé : 
L'art-droïde se sait condamné : un robot-voleur est sur une trajectoire d'interception et ses minces défenses ne suffiront pas à protéger ses ressources déclinantes. Aura-t-il le temps d'accomplir son chef-d'oeuvre orbital avant d'être capturé ?
Voici un texte à tout le moins étonnant et même déroutant, qui égrène plusieurs concepts originaux en très peu de temps fictionnel (deux pages). Les robots en orbite qui lui tiennent de personnages principaux disposent à la fois de ressources et d'une forme de volonté qui n'est peut-être pas liée à leur seule programmation. Ainsi, l'art-droïde cherche à réaliser un véritable arbre de Noël en plein espace - qui sera peut-être visible de la surface...

D'un point de vue que l'on pourrait qualifier d'utilitariste, par définition l'art ne sert à rien, et c'est à ce titre que l'investissement nécessaire de ressource et de labeur - parfois en des quantités en apparence peu raisonnables - peut sembler incongru et tenir lui-même de la performance artistique. C'est l'enjeu profond de ce texte qui montre que l'art peut ne pas être le propre de l'être humain, mais bel et bien celui de l'intelligence qui finit par se prendre au jeu de la dépense artistique... pour elle-même, c'est-à-dire au fond pour la beauté du geste !

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