Les blogueurs parlent aux blogueurs : Nomic
Au début des années 2010, l'excellent Gromovar avait pris une initiative chaleureuse et passionnante : il s'agissait d'interviewer les blogueurs de ce qui était déjà le Planète-SF, réalisant ainsi une oeuvre de connaissance de la blogoSFFFère.
En ce début des années 2020, cette communauté a changé : des anciens sont partis, d'autres sont toujours là, et des nouveaux sont arrivés. Le moment, d'après moi, est revenu de faire le point et de nous interroger en tant que blogoSFFFère sur nos aspirations et nos liens communs. Avec la permission de Gromovar, inventeur du concept, je reprends par conséquent la rubrique Les blogueurs parlent aux blogueurs !
Et aujourd'hui, c'est au tour de Nomic de nous parler de lui...
1. Bonjour, peux-tu te présenter en deux mots (tu peux être aussi bref que tu veux…jusqu’au néant)
Le néant est tentant, mais disons au moins une chose, mon âge : 31 ans. Il me semble que ça doit être assez inférieur à la moyenne d’âge de ces gens bizarres qui tiennent des blogs littéraires.
2. Pourquoi avoir créé un blog ? Est-ce le premier ? Le seul ?
C’est le premier oui, et le seul. Je l’ai créé il y a 11 ans à présent, quand je n’avais que 20 ans. J’ai rapidement compris qu’il fallait une certaine méthode pour explorer un genre, un média. Pour les livres par exemple, plutôt que de se contenter de l’étalage des librairies, j’allais picorer méthodiquement dans des listes des meilleurs livre de SF, ou des meilleurs livres tout court. Je suis tombé sur quelques blogs qui partageait mes goûts, et ils étaient une excellente source d’inspirations de lecture, sans compter le plaisir que je pouvais trouver à découvrir une personne inconnue à travers ses notes de lecture. Je pense à Nébal par exemple, qui a probablement été ma principale inspiration.
Alors je me suis dit : pourquoi pas moi ? Déjà je me rendais compte que les livres que je lisais s’oubliaient vite, et que me forcer à écrire et à réfléchir sur mes lectures pourrait décupler leur impact et leur durabilité dans mon esprit. Aussi, de la même façon que certains blogs m’avaient aidé à me forger littérairement, il m’était agréable de penser que je pouvais à mon tour inspirer d’autres personnes, aussi rares soient-elles.
Petit à petit le blog s’est éloigné de SF, tout en y gardant un pied, et s’est mis à accueillir de plus en plus de littérature classique, des essais, des carnets de voyage, et au final mes diverses expérimentations écrites.
3. Combien de temps y consacres-tu ?
Je ne sais pas, mieux vaut ne pas y penser sans doute ! Un compte-rendu de lecture peut me prendre 15 minutes si c’est un livre court et facile, ou plusieurs heures si c’est un essai long et complexe. Quoi qu’il en soit, pour moi, je suppose que c’est du temps investi : grâce à ce blog, je me souviens bien mieux de ce que lis, je suis en meilleure capacité d’en parler et j’entraîne mon écriture.
4. Blogues-tu tout ce que tu lis ?
Non, mais je n’en suis pas si loin. Plus le temps passe et plus je suis difficile. Il m’arrive souvent de commencer des livres et de les laisser tomber après cinq ou vingt lignes, deux ou dix pages.
5. As-tu déjà lu certains livres simplement parce que tu te disais que ça pourrait faire un article intéressant pour ton blog ?
Il est indéniable que mon blog agit comme motivateur. Je me dis que si je lis un livre, j’ai quelque chose à en faire, un petit billet à produire. Ça ancre la lecture dans le reste de ma vie. Alors même si mon blog ne me pousse pas directement à lire quoi que ce soit, je sais qu’il est, à l’occasion, la petite goutte d’eau qui me fait lire un texte auquel je n’aurais peut-être pas donné sa chance — ou qui me fait songer qu’il serait peut-être temps que je lise un truc.
6. Lis-tu en VO ? Si oui, en quelles langues ?
Oui, beaucoup, en anglais. Parfois plus qu’en français. J’aime la sensation de distance qui s’ensuit, sans compter les avantages que procure la fréquentation d’une langue non native, que se soit à des fins purement pratiques ou simplement comme exercice intellectuel. J’ai essayé d’apprendre d’autres langues, mais l’anglais a cet avantage considérable d’être la langue d’internet et de la culture mondialisée, ça s’apprend tout seul en passant trop de temps sur internet.
7. Blogues-tu avec ou sans roleplay ? Si c’est le cas, que représente ce roleplay pour toi ?
Non, pas de roleplay, je suis naturellement un rabat-joie jamais content.
8. Depuis combien de temps lis-tu de la SFFF ?
Depuis que je lis, je suppose. Dans les Picsou, j’aimais déjà les histoires typées SF. Gamin, je lisais sans discrimination à peu près tout ce que je trouvais, de Tolkien à Tom Clancy, mais je suis particulièrement reconnaissant à quelques vieux recueils élimés des nouvelles d’Asimov pour m’avoir formellement introduit à la SF.
9. A quel rythme lis-tu ?
De façon très inégale. Je suis loin de lire tous les jours, je suis dispersé et éparpillé.
10. Que trouves-tu dans nos littératures de genre ?
Pour le dire simplement : l’inédit, le nouveau, le différent, l’inconnu.
Et si on veut être pompeux : l’expansion du champ mental. La capacité de se projeter derrière les apparences et de voir la réalité depuis des perspectives radicalement différentes. Comme un voyage sur la lune offre à l’astronaute un extrême changement de perspective sur sa planète natale, la SF permet de voir le monde et soi-même de plus loin, en relation avec des faits et des concepts autrement inimaginables, et donc de façon plus juste. En imaginant le possible, on comprend mieux l’actuel. C’est comme regarder par la fenêtre de la caverne de Platon.
Le fantastique lui aussi permet d’explorer les frontières de la réalité et donc de mieux la connaître. Il a une dimension plus psychologique, dans l’examen des limites de l’esprit humain et des peurs fondamentales qui nous régissent.
11. Partages-tu cette passion avec ton entourage ?
Un peu. Je fréquente encore quelques personnes qui, comme moi, ont passé trop de temps à faire des études peu rentables et aiment toujours les livres, fiction ou non. Ces deux points peuvent bien entendu exister l’un sans l’autre, mais semblent assez liés, dans mon expérience limitée. Il existe aussi une frontière assez forte entre ceux qui comprennent cet intérêt pour les livres — et souvent le partagent — et ceux qui ne le comprennent pas vraiment.
12. Quelle a été ta première lecture SFFF ? Te souviens-tu de l’occasion qui t’a amené à cette lecture ?
Voir question 8, mais après les nouvelles d’Asimov, j’ai dû picorer quelques trucs au hasard dont je n’ai plus de souvenir précis, avant de me lancer dans une exploration méthodique, notamment avec Fondation (adoré de façon croissante au fil des tomes), Hypérion (adoré de façon décroissante au fil des tomes) et Dune (bof dès le début et pas allé très loin dans les tomes). J’avais vraiment ce désir de lire les classiques, histoire de me faire une culture.
13. Peux-tu nous décrire un (ou plus) grand souvenir de SFFF ?
Récemment, c’est-à-dire dans les cinq dernières années, la trilogie du Problème à trois corps. Ce n’est pas souvent que je lis de la SF aussi riche, qui parvient à faire naître en moi un véritable sentiment de nouveauté, de jamais vu ailleurs, et même à offrir une perspective assez inédite (à l’époque, et pour moi du moins) sur le paradoxe de Fermi.
« Récemment » aussi, les meilleurs romans de Greg Egan, Diaspora et Shild’s Ladder. Là, on explore sans retenue les extrêmes des échelles du temps et de l’espace, avec un auteur qui traite ses lecteurs comme des adultes. Plus jeune, j’avais apprécié de la même façon Temps et Espace de Stephen Baxter, malgré une écriture que déjà à l’époque je jugeais mauvaise.
Et disons au moins un mot sur Lovecraft, dont chacune des nouvelles pourrait être l’occasion d’une petite histoire. Ah, La Couleur tombée du ciel, lue la nuit sous la couette…
14. Quel est le livre qui t’a le plus marqué récemment ? (Répondre sans réfléchir)
Le Gène égoïste de Richard Dawkins.
15. Vers quelle étiquette SF, F, ou F, va ta préférence ? Et pourquoi ?
Voir question 10 : clairement la SF. C’est là que je trouve, de loin, le plus vaste champ des possibles, c’est là qu’on explore des territoires et des concepts nouveaux mais crédibles.
La fantastique a aussi beaucoup de potentiel dans ce domaine, mais l’équilibre est particulièrement difficile à trouver, car bien qu’il faille explorer les frontières de la réalité communément admise, il faut — sans généraliser — conserver une puissante cohérence interne, faute de quoi tout s’effondre, facteur trop souvent oublié par les auteurs.
16. Comment ont évolué tes goûts entre tes débuts en SFFF et aujourd’hui ?
Je suis beaucoup, beaucoup plus difficile et exigeant. La quasi-totalité des nouveautés ne parvient plus à éveiller en moi le moindre intérêt. Je suppose que je choisis mes lectures avec beaucoup plus de soin, et que j’ai élargi mes horizons, notamment par les essais, la philo, la lecture de bouquins scientifiques, le S sans le F !
17. Quels sont tes auteurs préférés ? Pourquoi ?
Oh non, pas cette question. C’est une horrible question. Je refuse de m’y lancer.
18. Y a-t-il des livres que tu regrettes d’avoir lu (temps perdu) ? D’autres que tu aurais regretté de ne pas voir lus ?
Je ne regrette que d’avoir lu si peu et d’avoir passé autant de temps devant des écrans.
19. Y a-t-il des auteurs dont tu lis tout (ou voudrais pouvoir tout lire) ?
Lovecraft ? Pas très original, mais c’est la vérité. Je fais de mon mieux pour que ça ne soit pas maladif. Il parle directement à l’oreille des marginaux matérialistes. Sinon, je crois que je vais essayer de lire tous les Rougon-Macquart, j’en suis déjà presque à la moitié, j’adore Zola. J’ai aussi mangé les principales œuvres de Dostoïevski, mais il faudrait que je les relise, j’étais sans doute un peu jeune. Ah, et Jacques Spitz. C’est cool, Spitz, cool.
20. Vas-tu voir les auteurs sur les salons ? Ramènes-tu des interviews, des photos, des dédicaces ?
Non. Ma stratégie consiste à devenir ami avec les auteurs avant qu’ils ne deviennent célèbres. J’attends toujours que cette stratégie porte ses fruits. Siméon, dépêche-toi.
21. Que penses-tu de l’œuvre de Bernard Werber ? Et de celle de Maxime Chattam ?
J’ai lu les deux. Si on m’accuse d’être un insupportable élitiste, ils peuvent me servir de bouc-émissaires.
22. Tes fournisseurs : librairies, bouquinistes, Internet ?
Tout. De préférence pas cher, ou encore mieux, gratuit. N’oublions pas bibliothèques et boites à livres.
23. BD, comics, mangas, ou non ?
BD, oui, dans le passé. J’ai passé beaucoup de temps à dévorer toutes sortes de choses, et j’ai, bizarrement, quelques souvenirs émus de Buck Danny. Quand j’habitais en centre-ville, qu’il y avait des canapés à la Fnac et que j’avais encore le temps de m’y asseoir, j’allais souvent y lire plein de ce qu’on appelle les « romans graphiques ». Aujourd’hui, je n’ai plus guère d’intérêt pour le genre, qui a du mal à tenir la comparaison face à densité du format pur texte. Ah, j’ai aussi été particulièrement marqué par Maus, que, enfant, j’ai relu de nombreuses fois.
Comics, assez peu, mais je tiens Watchmen en très haute estime.
Mangas, non, on a essayé plusieurs fois de m’y intéresser, mais rien à faire.
24. Lis-tu aussi de la littérature « blanche » ? Si oui, qui aimes-tu particulièrement parmi les auteurs étiquetés « blanche » ?
Oui, mais très peu de contemporain.
25. Tentative de Weltanschauung : qu’aimes-tu comme musique ? Comme cinéma ? Quel est ton loisir favori ? Plutôt matérialiste ou idéaliste ?
J’ai commencé à aimer la musique assez tard, quand j’ai découvert Metallica et Scorpion. Puis j’ai plongé la tête la première dans les musiques « extrêmes » jusqu’au tréfonds du black metal. Aujourd’hui, je fréquente toujours ces genres, mais j’ai largement élargi mes horizons. Beaucoup de musique électronique, de l’industriel dissonant à la techno acide en passant par le dungeon synth et le trip hop à la Massive Attack ou Portishead. J’aime aussi le vieux rock, progressif ou non.
Pour le cinéma, j’ai vu tellement de films dans le passé, et tellement de films de SF, que, comme pour les livres, je suis bien plus difficile aujourd’hui. Récemment, j’ai adoré Don’t Look Up, mais je peine à me souvenir d’autres films récents qui m’aient marqué. Allez, je fais un effort. Dans les 10 ans passés : It Follows, Joker, Birdman, Parasite, Midsommar, RRR (oui oui c’est excellent je vous jure), Captain Fantastic, Bac Nord, Le Dernier duel… Évidemment je suis biaisé, les plus « gros » films, qui occupent l’espace médiatique, me reviennent mieux en mémoire que les plus obscurs. Je ne vais pas commencer à parler de films plus anciens, on ne s’en sortirait pas. Sinon, sans surprise, j’adore Kubrick.
J’ai passé beaucoup, beaucoup de temps avec les jeux vidéos. Je les ai volontairement laissés derrière moi il y a déjà pas mal d’années, dans l’objectif de chercher dans la réalité le type de satisfaction que procurent les jeux vidéos, c’est-à-dire l’accomplissement, la stimulation et la fierté. La vie idéale, c’est comme Minecraft : interagir avec l’environnement pour satisfaire ses besoins naturels essentiels, être actif physiquement, avoir un contact permanent avec la nature, avoir à la fois une certaine stabilité et des enjeux, et vivre avec des gens (pour ceux qui jouent en ligne du moins). C’est plus dur en vrai, mais c’est tellement mieux. Si je devais faire quelques recommandations : Deus Ex, Disco Elysium, Dusk, Portal, Resident Evil 4, Bioshock. Et surtout, surtout, ne touchez pas à The Binding of Isaac, c’est de la drogue dure.
Sinon, j’ai toujours aimé voyager. Je m’ennuie vite, et on se sent rarement aussi bien que quand on est en territoire relativement inconnu avec juste un sac à dos, qu’il n’y a guère d’autres limites que notre curiosité et nos peurs, et qu’on a l’occasion d’utiliser son corps et son esprit d’une façon immémoriale : prendre connaissance d’un territoire et s’y déplacer. A l’inverse, on peut parfois être assailli par la vanité de ces déplacements dénués de but réel et de vision à long terme.
Depuis quelques années je me tourne de plus en plus vers, disons, les interactions avec le grand air et le végétal. J’essaie actuellement d’en faire mon métier. Ce n’est pas encore fait, loin de là, mais ça se profile de façon réaliste. On en reparle dans deux ans.
Purement matérialiste (au sens philosophique). Je suis persuadé que, en ce qui me concerne, c’est en majeure partie inné, que j’ai une très forte prédisposition pour cet état d’esprit. La découverte de la biologie, en particulier la biologie évolutionnaire, a été pour moi une révélation. Conjuguée à d’autres disciplines, notamment la géographie, j’ai l’impression d’y trouver l’essentiel des clés explicatives de la vie et des comportements du vivant. Plus profondément encore se terre la physique, mais quand on s’éloigne ainsi du vivant, l’esprit humain, du moins le mien, a beaucoup plus de mal à suivre. Ce qui me frappe souvent dans les discussions que je peux avoir, c’est à quel point il est fréquent que « les gens » (pardon) prétendent, consciemment ou non, que la biologie n’existe pas, que seules existent la culture et éventuellement la psychologie, comme si culture et psychologie n’étaient pas des conséquences directes de biologie.
26. As-tu une liseuse ? Quel est ton rapport à la lecture numérique ?
Oui. J’ai eu une grosse période de lecture sur liseuse, essentiellement pour avoir accès à tout un tas de choses assez obscures, introuvables en physique, ou juste trop chères. C’est aussi l’occasion de tester des choses qu’on oserait pas forcément acheter, sans compter l’économie de place, facteur important quand on est coincé dans 17m² pendant 10 ans.
27. Quel est ton rapport à Internet ? Connecté depuis longtemps ? Quel est ton rapport aux réseaux sociaux ?
Trop de rapport à internet. Mes plus gros vices sont Reddit et surtout Youtube, mais pas les réseaux sociaux plus classiques. Les deux sites cités sont littéralement des mines infinies de stimulation et d’information. Mon cerveau n’est pas fait pour ça et a du mal à y résister. Mais ça va, ça pourrait être pire. Et au moins j’ai bien appris l’anglais grâce à Reddit il y a déjà plus de 10 ans.
28. As-tu des projets d’écriture de fiction, ou est-ce que tu en as eu par le passé ?
Oui. J’ai écrit toutes sortes de choses, des nouvelles, des scénarios de jeu de rôle, mon propre système de jeu de rôle, des poèmes, des aphorismes, et même des romans.
Mon premier roman est assez médiocre, même si je ne suis pas mécontent de certains passages. C’était l’histoire d’un vieil homme qui, après un traitement expérimental contre l’ostéoporose, voit son ossature se régénérer, mais un peu trop : son squelette se met à grandir de l’intérieur. Mon second est meilleur, j’en ai eu de bons retours. C’est de la SF low-tech. Comment dire ? Ce n’est sans doute pas dingue, je n’ai pas de prétentions particulières le concernant, mais ça a été très satisfaisant pour moi d’écrire un roman et de me dire, eh, ça tient debout, ce n’est pas mal du tout. J’ai essayé sans succès de le faire publier. Il est en libre accès sur mon blog. J’ai un troisième roman en cours depuis des années, plus ambitieux, mais il m’est difficile de trouver la foi pour m’y consacrer ; j’en ai rédigé plus des deux tiers, mais ça prend tellement de temps et d’énergie pour probablement aucun débouché.
29. Sans y répondre, quelle question aurais-tu aimé que je te pose ?
Pour toi, à quel point les livres sont-ils un moyen de fuir le monde, d’échapper aux tenailles du réel ? Et quel est ton rapport avec cette idée ?
30. Une dernière chose à dire au lectorat en délire ?
(Je préfère me taire, comme ça chacun peut imaginer que j’aurais pu écrire des choses très spirituelles si j’avais voulu.)
Commentaires
Et, je confirme : Spitz, c'est cool.
Je pense que j'ai fait une fausse manoeuvre, avais-tu un autre commentaire en attente de modération sur mon blog ? Il me semble que oui mais je n'en vois qu'un seul à la sortie... Désolé...