Les blogueurs parlent aux blogueurs : Jean-Yves

Au début des années 2010, l'excellent Gromovar avait pris une initiative chaleureuse et passionnante : il s'agissait d'interviewer les blogueurs de ce qui était déjà le Planète-SF, réalisant ainsi une oeuvre de connaissance de la blogoSFFFère.
 
En ce début des années 2020, cette communauté a changé : des anciens sont partis, d'autres sont toujours là, et des nouveaux sont arrivés. Le moment, d'après moi, est revenu de faire le point et de nous interroger en tant que blogoSFFFère sur nos aspirations et nos liens communs. Avec la permission de Gromovar, inventeur du concept, je reprends par conséquent la rubrique Les blogueurs parlent aux blogueurs !
 
Et aujourd'hui, c'est au tour de Jean-Yves de nous parler de lui...



    1. Bonjour, peux-tu te présenter en deux mots (tu peux être aussi bref que tu veux…jusqu’au néant)

Je suis absolument ordinaire, tristement dans la morne norme. Je m’appelle Jean-Yves, j’approche doucement de la cinquantaine et je suis papa de deux enfants. Je gagne ma vie comme enseignant d’histoire géographie, un métier qui me passionne même si mes ministres successifs essaient de me persuader du contraire. J’occupe mon temps libre par la lecture – logique – et les jeux essentiellement. Lambda pourrait être mon deuxième prénom, mais j’en ai déjà deux autres. Ouf.


    2. Pourquoi avoir créé un blog ? Est-ce le premier ? Le seul ?

Le premier, et pour l’instant le seul. Si second il y a, il sera professionnel. L’idée de Mondes de poche est venue petit à petit. Après pas mal de mauvaises surprises lors d’achats et un peu de solitude littéraire, j’avais envie de découvrir des titres ou autrices et auteurs, et d’échanger. J’ai donc trouvé un bon groupe Facebook – par chance du premier coup – où j’ai commencé à écrire des retours de lectures, puis j’y ai rencontré des membres et blogueuses ; j’ai alors pris conscience de l’existence de la blogosphère. À l’époque, pour moi, les blogs, c’étaient les skyblogs pour les ados… Facebook n’est toutefois pas l’idéal pour archiver et quelques gentils compliments m’ont donné envie de sauter le cap. J’ai pourtant longtemps hésité, avec une envie d’apporter quelque chose, et non pas de faire « un blog de plus », et qui m’aiderait aussi à dépasser mon syndrome de l’imposteur – un 3e prénom potentiel. Un jour, l’épiphanie : ne lisant qu’en poche ou presque, cela deviendrait ma ligne éditoriale. Quelques mois de bricolage, où j’ai été bien aidé par Anne-Laure de Chut Maman Lit… - merci à elle – et me voici.


    3. Combien de temps y consacres-tu ?

Je n’ose pas vraiment y réfléchir. Pour faire une chronique, il me faut en moyenne deux heures, en comptant la recherche des extraits que je vais intégrer, les deux avis de blog que je veux mettre en avant et la rédaction elle-même. Je pourrais aussi y ajouter la lecture des avis d’autres blogueurs et blogueuses, les discussions, les partages et échanges sur les réseaux sociaux. Bref, pas mal de temps. J’essaie cependant de bloguer peu (2 billets par semaine en moyenne) mais de soigner la rédaction : je suis toujours exigeant avec moi-même, ce qui ne m’empêche pas d’y prendre du plaisir.

    4. Blogues-tu tout ce que tu lis ?

Non. D’une part, je lis plus vite que ce que je ne blogue, donc ça m’oblige à faire des choix ; parfois, j’aimerais faire certains retours mais le livre stagne dans ma pile « à chroniquer » et le temps passant, mes souvenirs et l’envie s’étiolent. D’autre part, je ne parle pas des livres que je n’ai pas aimé. J’essaie de ne pas oublier qu’il y a des gens derrière, auteurs ou autrices en tête, et je n’ai pas envie de blesser inutilement. Les avis brutaux émis par une personne bien planquée derrière un clavier qui a juste envie de se défouler ou de faire le buzz (les chroniques négatives rapportent davantage de vues) me désolent. J’évite de faire aux autres ce que je n’aime pas pour moi-même ou mes proches. Je pourrais toutefois faire une exception en cas de foutage de gueule manifeste ou de propos dangereux : si un jour je devais chroniquer de la Dark Romance, je serais sûrement très brutal. Mais comme je n’en lirai probablement jamais, la question ne se pose pas. Pour terminer, je me limite à ce qui correspond à ma ligne éditoriale, même si quelques exceptions sont prévues.


    5. As-tu déjà lu certains livres simplement parce que tu te disais que ça pourrait faire un article intéressant pour ton blog ?

J’aurais envie de dire non, mais en fait oui. Ma ligne éditoriale étant la niche de la niche, je me sens parfois un peu éloigné des hypes lors de certaines sorties : je ne parle jamais des mêmes livres au même moment que les autres blogopotes. Aussi, quand quelque chose sort directement en poche, ou fait parler, je vais aller voir en priorité et si ça me plait, j’essaie d’en parler assez rapidement. J’ai aussi envie qu’on trouve sur mon blog quelques classiques – assez rares pour le moment – qui finalement n’existent plus qu’en poche quand leur vie éditoriale se prolonge. De manière générale, devant l’offre pléthorique, je prends tout ce qui me permet de faire mes choix quand j’achète.


    6. Lis-tu en VO ? Si oui, en quelles langues ?

Non. Autrefois, je lisais des bouquins de jeu de rôle en anglais, mais rien de plus. Pour des romans, j’aurais peur d’y perdre trop de temps et de passer à côté de l’esprit du bouquin. Une exception est prévue : Les aventures de Vlad Taltos de Steven Brust – lisez-les ! – dont la traduction s’est arrêtée. J’ai prévu de relire le premier en VO, avec la VF à côté comme béquille et, si l’expérience est concluante, de poursuivre.


    7. Blogues-tu avec ou sans roleplay ? Si c’est le cas, que représente ce roleplay pour toi ?

Je suis pourtant rôliste, mais non. J’ai envie d’exposer un avis clair et j’ai l’impression que cela serait un obstacle – psychorigide je suis – mais il y a peut-être une forme d’exception, quand j’utilise ces doubles tirets, avec ouverture & fermeture. Ils représentent un peu le moment où mon autre personnalité, moins filtrée, prend le contrôle. Je crois que j’ai besoin de soins…


    8. Depuis combien de temps lis-tu de la SFFF ?

Depuis toujours ou presque. Mes premières lectures de gosse, des BD, ont quasiment toujours eu une composante imaginaire. Je constate d’ailleurs que les frontières entre les jeunes étaient, et sont encore je crois, plus poreuses quand il s’agit d’un lectorat plus jeune : on en trouve facilement dans Pif ou Mickey.


    9. À quel rythme lis-tu ?

La réponse de normand est que ça dépend. En moyenne une centaine de pages par jour. Une année, j’avais fait des stats pour arriver à une soixantaine de romans par an, sans compter les BD. Bien sûr, l’été est plus propice, d’autant plus qu’on s’amuse à faire un concours familial en juillet aout : celui qui lit le plus peut faire chauffer la carte bleue.


    10. Que trouves-tu dans nos littératures de genre ?

L’exotisme et l’évasion permises par le world building. J’aime découvrir de nouveaux univers avec leurs ambiances, paysages, règles ou sociétés. J’ai l’impression qu’il n’y a que l’imaginaire qui puisse apporter autant de choses, trancher avec la réalité. L’idéal étant quand l’auteur arrive à déclencher ce fameux sense of wonder, qui est pour moi une sorte de quintessence, d’orgasme de l’imaginaire, l’effet claque.


    11. Partages-tu cette passion avec ton entourage ?

J’essaie, et il m’arrive assez souvent de prêter des livres. Mais je ne suis pas toujours efficace, car j’ai tendance à jouer un peu au troll. En effet, je travaille nécessairement avec des professeurs de lettres, dont certains sont des amis, et je les taquine un peu sur leur côté gardien du temple, au sommet d’un tour d’ivoire, et leur prédilection pour une littérature blanche très classique. Je réalise aussi que ce qui m’intéresse avant tout, c’est l’intrigue, là où ils insistent peut-être un peu plus sur la forme, ce qui explique qu’ils privilégient des auteurs francophones, donc sans filtre de traduction. Mon épouse est également une lectrice d’imaginaire mais nos goûts restent assez différents : elle déteste la SF, et particulièrement les robots – sacrilège.


    12. Quelle a été ta première lecture SFFF ? Te souviens-tu de l’occasion qui t’a amené à cette lecture ?

Les premières dont je me souviens sont des comics : on l’oublie souvent mais Superman ou les X-Men sont des héros de SF. Il y a ensuite eu les Livres dont vous êtes le héros, avec une prédilection pour La Voie du Tigre, où l’on incarne un ninja. J’étais môme et j’adorais les films de Bruce Lee et tout ce qui tournait autour de la baston. Dans ces deux cas, c’est un pote de mon quartier qui en est à l’origine ; il avait deux ou trois ans de plus que moi et il m’a véritablement initié à la culture geek, même si elle ne s’appelait pas ainsi à l’époque. Le premier roman de SF dont je me rappelle est La machine à explorer le temps de Wells, lu en 5e pour une fiche de lecture. L’enseignante nous laissait le choix et j’étais allé chez des amis dont la mère était grande lectrice : je m’étais servi dans sa bibliothèque.


    13. Peux-tu nous décrire un (ou plus) grand souvenir de SFFF ?

Dune, sans hésitation. Découvert par le premier jeu vidéo, sorti grâce au film de Lynch, que j’ai vu dans la foulée. Puis le livre. J’ai été subjugué par l’ampleur de l’univers, ses personnages complexes et l’intrigue. J’ignorais que l’on puisse inventer, et écrire, des textes d’une telle ambition. Mon envie ensuite était de lire tout Frank Herbert, et je n’en étais pas loin. Rétrospectivement, ma bibliothèque municipale était bien achalandée, avec de nombreux ouvrages de la célèbre collection Ailleurs & Demain.


    14. Quel est le livre qui t’a le plus marqué récemment ? (Répondre sans réfléchir)

Au cœur des méchas de Denis Colombi. J’étais déjà séduit par le thème – Kaijus !!! – et j’en attendais donc beaucoup. J’ai apprécié l’ampleur sociologique et politique que l’auteur a donné à son texte. Un format court parfait.


    15. Vers quelle étiquette SF, F, ou F, va ta préférence ? Et pourquoi ?

La SF, et de plus en plus. Elle permet le pas de côté, le fameux « et si » qui déclenche l’expérience de pensée. L’auteur ou l’autrice élabore un protocole expérimental puis livre une conclusion, voire plusieurs pour les meilleurs textes, c’est-à-dire ceux qui me laissent penser par moi-même.


    16. Comment ont évolué tes goûts entre tes débuts en SFFF et aujourd’hui ?

En SF, je suis toujours éclectique, allant du space opera au post apo. Seul le cyberpunk est un genre qui me résiste encore, alors que la hard SF, que je boudais, me séduit parfois : j’aurais pu citer Vision aveugle de Peter Watts un peu plus haut. Le fantastique, un peu de temps de temps, mais c’est souvent un genre qui fait peur… et je n’aime pas avoir peur. Je délaisse de plus en plus la Fantasy car c’est un genre que je trouve désormais fréquemment toxique, avec des valeurs virilistes et violentes. Il y a toutefois de merveilleuses surprises, comme Un long voyage de Claire Duvivier, que j’aurais pu citer également – non, je ne triche pas, ou si peu. Au niveau de la forme, j’apprécie de plus en plus les textes courts, notamment les novellas, d’autant plus que nous avons désormais des éditeurs qui valorisent très bien ce format, Le Bélial, 1115 ou l’Atalante pour ne pas les nommer. J’aime aussi davantage qu’avant lire des nouvelles mais j’ai tendance à ne pas mener les recueils à leurs termes.


    17. Quels sont tes auteurs préférés ? Pourquoi ?

Je crois que je n’en ai plus réellement, car je picore toujours en fonction des sorties : je crois que j’ai surtout des livres préférés. Néanmoins, il y a deux auteurs qui sont un peu mes doudous : John Scalzi et Terry Pratchett. J’aime leurs visions progressistes et l’humour de leurs textes, qui m’apportent une bouffée d’air frais car je suis volontiers pessimiste, voire cynique. Ils ont également tous les deux le talent pour écrire des récits équilibrés, qui fonctionnent bien et qui se dévorent, avec de vrais dénouements. La controverse de Zara XXIII et Ronde de nuit font partie de mes romans favoris.


    18. Y a-t-il des livres que tu regrettes d’avoir lu (temps perdu) ? D’autres que tu aurais regretté de ne pas voir lus ?

Oui mais je ne donnerai pas de titres, d’autant plus que ce sont des autrices et auteurs qui ont des fan bases solides, parfois un poil véhémentes, et que je n’ai pas de temps à perdre avec ça. Et oui aussi, surtout avec quelques auteurs classiques que je découvre tardivement, et qui peuvent être d’excellentes surprises si leurs textes ont bien vieilli. Je pense par exemple à Sturgeon et son Cristal qui songe ou Simak pour Au carrefour des étoiles. Dans tous les cas, je m’autorise désormais à ne pas achever un livre : je vais jusqu’à la page 100 puis j’avise.


    19. Y a-t-il des auteurs dont tu lis tout (ou voudrais pouvoir tout lire) ?

Il y a ceux que j’ai déjà évoqué plus haut, et il y a aussi Laurent Genefort. J’ai de l’affection pour le Space Opera et j’aime beaucoup ses/son univers. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai le premier tome de sa Trilogie Spire en PAL, que je n’attaque pas encore pour éviter d’avoir trop de cycles entamés en même temps. Enfin, il y a évidemment Le disque-monde de Prachett, mais j’y vais tout doucement car je sais qu’il n’y en aura pas d’autres…


    20. Vas-tu voir les auteurs sur les salons ? Ramènes-tu des interviews, des photos, des dédicaces ?

Très rarement, mais pas par choix. J’ai fait les Utopiales de Nantes, session 2022, et j’ai pris un pied monumental, entre conférences, films, dédicaces et rencontres. J’ai fait signer quelques livres, pour des amis ou moi, et ce furent de beaux moments. Mention spéciale pour Jo Walton qui a réussi à me faire pleurer une seconde fois, après la lecture de Mes vrais enfants. Sauf problème de dernière minute, j’irai aux Utos 2024 (n’hésitez à vous signaler si vous voulez qu’on se croise). J’aimerais profiter de ces temps faire des interviews mais c’est compliqué à organiser, tant les emplois du temps sont contraints ; cela n’est donc possible qu’à distance, comme celle que j’ai réalisé d’Etienne Cunge. Mais de manière générale, je suis un gêné par l’aspect « fan » car timide et davantage intéressé par les processus d’écriture que par le selfie.


    21. Que penses-tu de l’œuvre de Bernard Werber ? Et de celle de Maxime Chattam ?

J’ai lu Werber il y a de cela longtemps, au moment où Les Thanatonautes était une sorte de roman générationnel. Je l’avais beaucoup aimé et je garde un bon souvenir des Fourmis, surtout le premier. De Chattam, je ne connais que le nom et je l’avais vu dans les premières vidéos de Rôle’n play où il m’a plutôt fait une bonne impression. Je suis content de voir que des auteurs français d’imaginaire peuvent vivre de leur plume et je me désole un peu du snobisme que j’ai pu voir parfois les concernant, alors que notre littérature est elle-même snobée par les lecteurs de blanche. Si quelqu’un qui connait mes goûts me conseille un de leurs titres, je jetterai un œil sans hésitation.


    22. Tes fournisseurs : librairies, bouquinistes, Internet ?

Je cède souvent à la facilité : il y a un grand Cultura pas loin de chez moi, sur la route du boulot. J’ai fait l’effort d’aller dans une librairie qui a ouvert en centre-ville mais le stationnement est toujours un peu fastidieux et les nouveautés n’arrivent pas systématiquement. Les joies de l’habiter en milieu périurbain…


    23. BD, comics, mangas, ou non ?

Oui, oui et oui. La BD franco-belge, assez peu désormais, car les sorties sont trop espacées et le rapport prix/temps de lecture est trop mauvais pour un boulimique comme moi. Comics oui, par phases, mais je délaisse le main-stream qui n’en finit jamais et qui raconte parfois trop peu de choses neuves. Davantage d’indépendant par contre, en super héroïque ou non, avec un enthousiasme particulier pour Jeff Lemire. Mangas aussi, du Shonen régressif mais aussi du Seinen ; ce sont souvent des lectures familiales, mes enfants étant tombés dedans lors du Covid, quand j’ai exhumé mes collection du grenier.


    24. Lis-tu aussi de la littérature « blanche » ? Si oui, qui aimes-tu particulièrement parmi les auteurs étiquetés « blanche » ?

Très peu. Un polar – qui n’est pas de la blanche non plus – par an, parfois un peu de roman historique. J’ai un faible pour Pierre Lemaitre, que j’ai découvert il y a quelques années quand Au revoir là-haut est sorti en poche, avant que Dupontel ne l’adapte en film, que je n’ai d’ailleurs pas vu. Cet été, je lirai Magellan de Stefan Sweig, qui est l’auteur fétiche d’une amie à qui j’ai déjà prêté des livres : la réciprocité me parait logique.


    25. Tentative de Weltanschauung : qu’aimes-tu comme musique ? Comme cinéma ? Quel est ton loisir favori ? Plutôt matérialiste ou idéaliste ?

Outch, ce billet va être long ! En musique, je suis assez sectaire : je n’écoute que du métal ou presque, tendance heavy ou power, même si je commence à aller vers des groupes un peu plus extrêmes en ce moment. Je n’ai quasiment plus le temps pour aller au cinéma donc le choix est limité, mais j’y vais pour le repos du neurone ; c’est aussi souvent une sortie familiale donc il faut ratisser large. Enfin, en loisir et hormis la lecture, j’aime jouer : jeu de rôle, plateau ou jeu vidéo. Bon, ma dernière année a été consacrée à préparer l’agrégation – et à échouer – j’ai donc taillé dans le vif de tout ça pour me dégager du temps de travail. Je ne le regrette pas, j’ai aussi pris du plaisir en bossant et je compte remettre le couvert, mais sans pression. Et je suis foncièrement matérialiste, avec une tendance à l’achat et l’accumulation compulsive même si je fais des efforts importants. C’est un paradoxe pour quelqu’un qui se revendique écolo, à tendance solastalgique.


    26. As-tu une liseuse ? Quel est ton rapport à la lecture numérique ?

Non, mais j’en ai offert une à ma femme. Je comprends l’intérêt de la lecture numérique, encore plus quand on prend de l’âge et qu’on aimerait agrandir les caractères mais j’ai ce côté matérialiste, attaché à l’objet que j’aime tenir en main, ranger, prêter…


    27. Quel est ton rapport à Internet ? Connecté depuis longtemps ? Quel est ton rapport aux réseaux sociaux ?

En un mot : addiction. Depuis que le net est démocratisé, je suis connecté. J’y vois un formidable outil pour chercher de l’information et rencontrer des gens. En parallèle, je me désole des travers, notamment ceux liés aux réseaux sociaux, où l’objectif est de capturer du temps d’attention à des fins bassement mercantiles, en faisant appel à ce que nous avons de plus mesquin. Je peux déprimer assez longuement après lecture des commentaires sur un sujet lié à l’actualité. La désinformation est de plus en plus une arme et je constate au quotidien, à la fois dans mes usages privés mais aussi en contexte professionnel, que nous ne sommes pas prêts.


    28. As-tu des projets d’écriture de fiction, ou est-ce que tu en as eu par le passé ?

Oui, j’y réfléchis. Mais je n’ai pas envie d’en dire davantage.


    29. Sans y répondre, quelle question aurais-tu aimé que je te pose ?

Quelle est ta relation à la blogosphère, à tes « lecteurs »…


    30. Une dernière chose à dire au lectorat en délire ?

Continuez à lire !

Commentaires

Jean-Yves a dit…
Merci à toi pour cette interview ! L'exercice est amusant, et ça va me permettre de faire un lien pour la rubrique "qui suis-je" du blog 😊
Anudar a dit…
Mais de rien, et surtout merci à toi de t'être prêté au jeu !
Christian a dit…
Entretien très intéressant. On attend souvent les sorties de romans en poche. Grand merci à lui et à toi Anudar.
On partage aussi l’intérêt pour les groupes de Métal allemands ou autres.